Au moins 44 personnes, dont 12 civils, ont été tuées dans des violences au Yémen, ont affirmé hier des sources concordantes. Des bombardements de la coalition militaire arabe, menée par l'Arabie Saoudite, au dessus de Haradh, dans la province de Hajjah (nord-ouest), ont touché six maisons où des civils ont été tués, ont rapporté des médias locaux. Un responsable à l'hôpital de la région cité par les médias a indiqué avoir «reçu les cadavres de 12 civils», précisant que «plus de 20 autres personnes ont été blessées». Haradh est, comme la plupart des régions du nord-ouest du Yémen, aux mains des rebelles houthis, qui contrôlent aussi depuis l'an dernier la capitale Sanaa. Dans le sud-ouest, théâtre ces dernières semaines de violents combats, 12 rebelles ont péri lorsque les forces loyalistes ont bombardé au canon deux véhicules militaires près de Damt, la deuxième grande ville de la province de Dhaleh, reprise en novembre par les Houthis, selon des sources militaires. Dans le même secteur, neuf rebelles et quatre combattants progouvernementaux ont trouvé la mort samedi soir dans des affrontements, au terme desquels les forces loyalistes ont reconquis une position stratégique, selon les mêmes sources. Plus à l'ouest, la coalition a lancé hier matin des frappes aériennes contre un convoi militaire des rebelles dans une zone située entre les provinces méridionales de Taëz et de Lahej, tuant sept personnes, ont indiqué des sources tribales. Ces développements interviennent peu avant la tenue de pourparlers de paix, prévus mardi en Suisse sous l'égide de l'ONU et qui devraient être précédés de l'annonce d'un cessez-le-feu comme gage de bonne volonté. Le conflit au Yémen a fait plus de 5 800 morts et près de 28 000 blessés depuis mars, dont de nombreux civils, selon l'Organisation mondiale de la santé.