Des pourparlers de paix sur le conflit qui secoue le Yémen doivent débuter le 28 mai à Genève, a indiqué hier un porte-parole de l'ONU. La réunion doit permettre de «restaurer la dynamique d'un processus de transition politique sous l'égide des Yéménites», a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Ban espère que les pourparlers de Genève «aideront à relancer le processus politique au Yémen, réduire le niveau des violences et soulager le fardeau humanitaire, devenu insupportable», selon des propos cités par son porte-parole. Reste à savoir si les rebelles chiites houthis vont participer à ces discussions. La conférence devait être annoncée la semaine dernière, mais l'ONU avait demandé une trêve avant d'engager ces discussions. Les raids de la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite contre les rebelles houthis se sont intensifiés, trois jours après l'expiration d'une trêve humanitaire de cinq jours. La coalition n'a pas reconduit la trêve en accusant les rebelles, soutenus par l'Iran chiite, d'en avoir profité pour se renforcer. De précédents pourparlers de paix conduits par l'ONU avaient été suspendus après l'offensive à l'automne des rebelles houthis, qui se sont emparés depuis septembre de régions entières de l'ouest et du centre du pays dont Sanaâ en janvier. La coalition a lancé le 26 mars une campagne de raids en réponse notamment à l'appel du Président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, pour stopper la progression des rebelles dans le sud. La coalition arabe a intensifié hier ses raids contre les rebelles chiites houthis à Sanaâ, semant la panique et poussant un grand nombre de familles à la fuite. Le conflit a fait près de 2 000 morts et poussé plus de 545 000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.