Le ministère de l'Education nationale a décidé de réviser le calendrier des dates des examens de fin de cycle. Le baccalauréat et le BEM (brevet d'enseignement moyen) se dérouleront avant le mois de Ramadhan, a annoncé jeudi Nouria Benghebrit. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les élèves l'ont demandé et la ministre de l'Education nationale a répondu favorablement. Les candidats aux examens du bac et du BEM passeront leurs épreuves avant le mois du Ramadhan qui interviendra cette année le 7 juin prochain. Or, l'examen du BEM était prévu initialement entre le 7 et le 9 juin et le bac entre le 12 et le 16 juin. Nouria Benghebrit qui réunissait jeudi les différents syndicats de son secteur pour discuter du sujet des œuvres sociales a annoncé la révision du calendrier des dates des examens de fin de cycle. Elle a souligné que cette décision a été motivée par les différents appels lancés par les élèves à travers notamment les réseaux sociaux et l'avancement du programme. La ministre est confiante quant au déroulement du reste de l'année scolaire dans de «bonnes conditions». «Le premier trimestre s'est déroulé sans perturbation, ce qui a permis la finalisation du programme», ditelle. D'ailleurs, prévient Benghebrit, pour pouvoir avancer les dates des examens nationaux, le deuxième et le troisième trimestre doivent se dérouler «dans un climat propice». «Nous avons attendu la finalisation des trois rencontres régionales qui ont identifié le degré d'avancement dans la réalisation du programme et en même temps ce qui a été mis en exergue c'est que le climat d'ensemble du premier trimestre s'est très bien déroulé, nous avons énormément de demandes à travers notamment les réseaux sociaux et nous avons pris la décision d'ouvrir la problématique du calendrier des examens nationaux », a déclaré la ministre du secteur. La révision du calendrier des examens, souligne-t-elle, se fera en partenariat avec les syndicats et les associations des parents d'élèves. Gestion des œuvres sociales, le dossier rouvert Le dossier de gestion des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation est rouvert. Nouria Benghebrit demande un consensus sur ce dossier qui continue de diviser depuis 2012 les syndicats dans son mode gestion. Il y a les adeptes d'une gestion locale et ceux qui plaident pour une gestion nationale à travers une commission et qui ont fini par remporter la bataille, jusque-là. «Le mode de gestion de l'argent des œuvres sociales ne fait pas l'unanimité auprès des syndicats et nous leur demandons aujourd'hui de trouver un consensus », a indiqué, jeudi, la ministre de l'Education nationale. Selon elle, 58 articles sur 77 du projet de décision définissant le mode de gestion des œuvres sociales ont été amendés. Benghebrit a réuni les syndicats pour débattre de ces amendements effectués par une commission multisectorielle. Le ministère, précise-t-elle, n'interfère pas dans ce dossier. Selon elle pour «la gestion de l'argent des œuvres sociales, qu'elle soit au niveau des établissements ou au niveau des wilayas, nous n'avons aucun avis à exprimer, ce qui nous intéresse c'est le respect des lois et l'intérêt des travailleurs du secteur». Elle a rappelé que le Fonds des œuvres sociales est financé par une contribution annuelle de l'Etat qui octroie une aide supplémentaire à hauteur de 3% des salaires des fonctionnaires dont 0,5% est consacré au titre de la contribution du Fonds des œuvres sociales à la promotion du logement social pour les travailleurs salariés (FNPOS) et 0,5% est alloué au financement du système de retraite. La manne financière des œuvres sociales est estimé pour cette année à 9,5 milliards de dinars, a indiqué la ministre de l'Education.