Le RCD soutient l'Alliance nationale patriotique (ANP) dans son rejet du projet de la nouvelle Constitution qui fait l'impasse sur la résistance citoyenne contre le terrorisme. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un soutien franc et sans équivoque que la direction du parti a signifié à l'occasion d'une rencontre qu'elle a eue avec le bureau national de l'ANP, cette entité qui regroupe les gardes communaux, les patriotes, les membres de groupes de légitime défense et les familles victimes du terrorisme. Au souci de ces derniers quant à l'occultation du rôle de la résistance et le combat patriotique dans les années 90 par le pouvoir politique dans les années 90 dans le projet de la nouvelle Constitution, estimant que ce n'est là que le prolongement de la confusion et de l'impunité consacrée par la charte dite pour la paix et la réconciliation nationale, le président du RCD a rappelé à ses hôtes que son parti «ne s'est jamais inscrit dans le cadre de la réconciliation imposée par un référendum organisé par l'administration et qu'il a pris position avant sa promulgation pour l'installation d'une commission vérité et justice accompagnée par un mécanisme de justice transitionnelle comme le revendiquent toutes les associations de victimes». Mohcine Belabbas réitérera, comme relevé dans un communiqué rendu public, hier, «la plus haute importance de solder ce lourd passif avant de tourner la page», considérant «l'impunité et l'amnésie» comme étant «le terreau des conflits futurs forcément plus violents ». Et de rappeler, concernant le combat des patriotes, des gardes communaux et autres membres des GLD et familles des victimes du terrorisme, pour la reconnaissance de leur sacrifice et la consécration de la résistance populaire contre le terrorisme dans les années 1990, «son rôle durant ces années», réitérant, fort logiquement, son soutien à une telle démarche. A la même occasion, le président du RCD a eu à donner un aperçu sur son combat pour rassembler les forces politiques et sociales autour d'engagements pour doter le pays d'une Constitution consensuelle fondée sur un Etat civil et républicain, un équilibre des pouvoirs, la protection de toutes les libertés, l'égalité en droits de tous les citoyens algériens et la consécration d'un organe de gestion des compétitions électorales. Un projet de rénovation nationale qui, selon Belabbas, «suppose que la vérité soit connue sur toutes les périodes troubles de notre lutte de libération et depuis l'indépendance». Avant d'être reçu au RCD dans l'après-midi de lundi, le bureau national de l'ANP a eu, dans la matinée, des entretiens avec les directions nationales du mouvement Islah et du parti des Avantgardes des libertés.