Finalement, après plusieurs réunions et autres rencontres conjoncturelles, organisées surtout durant l'été dernier pour faire bloc et répondre comme un seul homme aux tentatives de Madani Mezrag de créer un parti politique, en condamnant à plusieurs reprises et avec la plus grande vigueur cette tentative assimilée par les organisations de lutte antiterroriste comme un couteau dans le dos de la République, ces réactions ont fini par faire réagir le président de la République en personne quand, à l'occasion de son message du 10e anniversaire de la Réconciliation nationale, il avait clairement dit non au vœu de Madani Mezrag de créer un parti politique. Ainsi, après avoir réussi leur alliance en faisant face efficacement à cette entreprise macabre de Madani Mezrag, les organisations qui se sont regroupées depuis septembre dernier dans le mouvement pour la cause des gardes communaux et les victimes du terrorisme, se sont réunis le week-end dernier au siège du MDS pour trouver les voies et moyens de faire avancer leur cause commune dont la principale est la sauvegarde du caractère républicain de l'Etat algérien, ainsi que la reconnaissance des sacrifices de toutes ces franges de la société qui se sont mobilisées et liguées contre le terrorisme durant deux décennies. A l'issue de cette rencontre, les présents dont entre autres les gardes communaux avec le mouvement pour la cause des gardes communaux et la lutte antiterroriste de Aliouat Lahlou, ainsi que le mouvement national pour la défense des droits des Patriotes représenté par plusieurs délégués de wilayas dont le président, Thaam Allah Mourad, ainsi que des délégués des familles des victimes du terrorisme, ont d'un commun accord créé un nouveau mouvement dénommé l'Alliance nationale patriotique ou ANP. Ce mouvement, lit-on dans une déclaration remise ce lundi à notre bureau, est d'ores et déjà, doté d'une permanence nationale composée de quatre éléments, que sont Thaam Allah Mourad comme coordinateur national, Aliouat Lahlou, comme porte-parole, Abdelhamid Kiouche, chargé de coordination avec les organisations et autres mouvements associatifs à l'échelle nationale et enfin, Hmidani Lila chargée du secrétariat. Parmi les objectifs que l'ANP s'est assignés, il y a la reconnaissance officielle des sacrifices de ces corps auxiliaires nés dans une conjoncture particulière pour aider et prêter main-forte aux autres forces de sécurité officielles que sont l'armée, la police et la gendarmerie, pour la lutte antiterroriste ; la concrétisation de tous les droits jusque-là non encore arrachés auprès de l'Etat algérien, la constitutionnalisation de la résistance et la lutte antiterroriste et enfin, la notification de tous les actes terroristes commis contre l'humanité avec poursuites judiciaires. Cela étant, dans ce document de cinq pages qui s'assimile plus à un projet de société qu'à un simple appel pour la reconnaissance de leurs droits, les délégués de ce nouveau mouvement parlent en effet de plusieurs actions à mettre en œuvre afin que l'Etat soit à jamais prémuni contre le terrorisme, en allant courageusement vers une 2e République où seront consacrés la démocratie sociale, la justice et la liberté et l'Etat de droit et de la citoyenneté, où sera consacrée et reconnue la véritable identité nationale avec toutes ses composantes ; cela outre ce que nous avions évoqué plus haut comme la consécration et la constitutionnalisation de la lutte antiterroriste, la reconnaissance officielle des sacrifices pour la sauvegarde de la République, la concrétisation de la loi sur la lutte antiterroriste, entre autres. Les gardes communaux et les Patriotes appellent le peuple algérien à s'unir pour sauver la République d'un second assassinat en faisant barrage au projet de Mezrag.