Bachir Tartag, le nouveau patron du renseignement algérien, chapote trois directions générales qui composent désormais la CSS (Coordination des services de sécurité). Tartag aura un rôle d'interface avec le président de la République en matière de sécurité et de renseignement tant sur le plan national qu'international. Les trois directions générales qui travaillent sous l'autorité de Bachir Tartag sont la Direction générale de la sécurité intérieure, la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure, et enfin la Direction générale du renseignement technique. Il y a quelques jours, lors d'une rencontre avec les représentants de la presse, le directeur de cabinet de la présidence et premier responsable par intérim du Rassemblement national démocratique, en l'occurrence Ahmed Ouyahia, avait laissé entendre que le DRS avait été scindé en trois entités distinctes toutes rattachées à la présidence. Nos sources précisent que les trois structures travailleront sous l'autorité du coordinateur des services de sécurité, en l'occurrence Bachir Tartag. Depuis le départ de l'ex-DRS Mohamed Médiène dit Toufik, des voix se sont élevées pour évoquer le démantèlement d'un service qui a fait ses preuves dans la protection du pays. «Avec cet organigramme, les services s'adaptent à la nouvelle conjoncture dictée par des impératifs d'ordre national et international. Le DRS tel qu'il a existé n'est plus, mais nous ne l'avons pas substitué par le vide.» Il est évident que les missions d'un service de sécurité ne peuvent être confinées dans une «hiérarchisation obsolète qui n'obéit qu'à la seule règle de la chaîne de commandement du fait même de son caractère confidentiel», affirment encore nos sources. A décoder donc que le service de renseignement algérien ne sera plus sous la double tutelle de l'état-major de l'ANP et la présidence de la République. Cela dit , même si Gaïd Salah ou le futur chef d'état-major gardera un œil et une main sur la DCSA (Direction centrale de sécurité de l'armée) avec nettement moins de prérogatives que par le passé.