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CHANGEMENTS ET RESTRUCTURATION DU DRS
L'étrange communiqué de la présidence de la République
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 10 - 2015

La présidence de la République a rendu public, jeudi en début d'après-midi, via l'agence officielle APS, un communiqué pour le moins surprenant ! Il y est question d'expliquer les changements opérés au sein du Département du renseignement et de la sécurité, DRS, et ce, près d'un mois après le départ du général de corps d'armée, Mohamed Médiène, dit Toufik. Qu'est-ce qui a motivé cette sortie, en réalité ?
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Ces changements et ces réorganisations au niveau du DRS portent sur une architecture en place depuis un quart de siècle déjà, et ont pour objectifs de renforcer la capacité et l'efficacité des services de renseignement du pays, et de les adapter aussi aux mutations politiques nationales», lit-on d'abord dans le communiqué de la présidence.
Aussi cela s'inscrit-il, selon le même communiqué, dans le contexte d'un «large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, mis en route en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que le processus, ajoute-t-on, sera couronné prochainement par un projet de révision constitutionnelle».
La présidence de la République précise, en outre, que ces réformes ont également concerné, «chaque fois que nécessaire», les institutions chargées de la préservation de la sécurité, à l'image des réorganisations entamées et des changements réalisés au niveau du DRS, «lequel a concouru avec abnégation à la sauvegarde de l'Etat, assume des missions d'intérêt national majeur et recèle des ressources humaines aux compétences avérées».
D'emblée, notons qu'il s'agit là, d'une première en la matière que la présidence justifie une décision, de manière officielle et près d'un mois après son exécution, le 13 septembre dernier avec le remplacement du général Toufik à la tête du DRS !
Abdelaziz Bouteflika justifie le limogeage de Toufik par la nécessité de réformer un service de renseignement dont «l'architecture en place» remonte à l'année 1990. Est-ce vraiment la raison ? Ce service, dans son architecture qui semble ne pas convenir à Bouteflika, est-il le plus vieux au monde ? Assurément pas. Avait-il été efficace, performant, dans des moments de graves turbulences traversées par le pays en ce quart de siècle, avec un terrorisme ravageur, une crise politique et économique qui auraient certainement effacé de la carte n'importe quel autre pays de la taille de l'Algérie ? Ce service n'a-t-il pas été l'instrument le plus sûr, le plus efficace et le plus fiable qui avait permis à Bouteflika de gouverner un pays aussi complexe comme l'Algérie sans difficultés majeures ? Ce même service, n'a-t-il pas mené la vie dure à la grande corruption en démantelant de terribles réseaux qui avaient gangrené la Sonatrach et qui ont failli, sous la houlette de Chakib Khelil, mettre à genoux tout le pays ? Un service qui a eu le mérite de s'imposer comme une référence mondiale en matière de lutte contre le terrorisme de l'aveu même des Américains, avait-il besoin d'être «réformé» ? Il va sans dire que les motivations réelles de «ces réformes» sont ailleurs.
Bouteflika, qui n'avait jamais caché son aversion envers l'institution militaire depuis son accession au pouvoir, n'a, en fait, en l'espèce, qu'accompli son projet personnel, celui de s'accaparer de tout le pouvoir. Le pouvoir absolu après avoir réduit toutes les autres institutions, y compris les partis politiques, à de simples entités administratives !
L'affaire Chakib Khelil, puis celle du quatrième mandat ont fini par convaincre Bouteflika que, depuis 2004, le DRS constituait la seule force politique qui pouvait se dresser sur son chemin ; en tout cas, contester ses choix et décisions comme lorsque le général Toufik émettait ses réserves sur l'opportunité d'un quatrième mandat. C'est d'ailleurs depuis l'automne 2013 que Bouteflika et son proche entourage, y compris dans l'armée, ont entamé une véritable guerre d'usure contre le général Toufik auquel on fractionnera le service, progressivement et sans la moindre nécessité apparente ! Il ne faut pas faire Saint-Cyr pour comprendre que la vraie raison de tout cela est d'abord d'ordre politicien.
Il est par contre certain que la restructuration du service va se poursuivre, ne serait-ce que pour remettre les choses en l'état et non plus avec des directions éparpillées entre l'état-major et le nouveau patron du DRS, comme c'est le cas actuellement. C'est peut-être ce qui explique la sortie de la présidence de ce jeudi. Quoi qu'il en soit, le communiqué de la présidence évoque, pour la première fois par ailleurs, la révision constitutionnelle qu'il annonce pour «prochainement».
Comme nous l'annoncions récemment, la commission spéciale chargée de cette nouvelle Constitution avait été profondément recomposée il y a une dizaine de jours. Le groupe était composé de quatre membres, à savoir Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Boualem Bessaïeh et le général Toufik. Ce dernier se voit remplacé par Ahmed Gaïd Salah, mais pas seulement. Bouteflika ayant pris le soin d'y adjoindre trois autres «proches» : Mourad Medelci, Tayeb Bélaïz et Tayeb Louh. Avec comme consigne pour tous de revoir le texte de fond en comble et très rapidement ! «Le groupe travaille d'arrache-pied depuis quelques jours et l'annonce de la révision se fera dans les tout prochains jours», nous confie-t-on de source sûre.


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