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C'est ma vie
Rabah, le bon Samaritain
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 02 - 2016

Il passait tout son temps à observer les gens, à les écouter et leur venir en aide. C'est comme s'il avait prêté serment de ne jamais laisser tomber les siens.
Il le faisait sans mesure ni calcul. Il se faisait discret, et la modestie guidait ses pas. «Par contre, si on l'avait rencontré, on l'aurait vite reconnu», disait sa voisine qui ne tarissait pas d'éloges lorsqu'elle l'évoquait : un visage angélique au regard rassurant.
«Je me rappelle quand nos enfants partaient à l'école, il était là et rassurait toutes les mamans dont les maris étaient absents. Khalti Sekoura sauta de l'échelle où elle était accrochée pour ramasser ses figues sèches, et courut le remercier : «sahit da Raveh : Akli, mon petit-fils, m'avait dit que tu lui as procuré les quelques affaires qui lui manquaient, que tu l'as accompagné, tout est à ton honneur, mais pour débourser de ta poche, c'est trop !» «Il m'a regardée en souriant et me répondit : «Mais non, na Sekoura, je le fais avec joie, ce sont aussi mes enfants, je les ai tous vus naître, allons !»
«Un jour, disait-elle, un homme devait réparer sa maison qui s'était effondrée. Cet homme était pauvre et de santé fragile. Les réparations traînaient depuis des jours. Je n'en crus pas mes yeux quand j'ai vu da Raveh accompagné de trois manœuvres et tout un matériel se diriger vers la maison du voisin, connu aussi pour sa grandeur d'âme. Il lui dit :
- Mais je ne suis pas prêt, je ne peux rien faire pour le moment. Cela coûte trop cher.
- Prêt pourquoi ?
- Eh bien pour entamer les travaux.
- Ecoute-moi, mon cher voisin, je sais que c'est ta maison, mais il est hors de question que je laisse six enfants et leur maman dormir dans des conditions pareilles. Je ne possède pas encore ce que vous appelez, vous, ce courage ou cette résistance de faire semblant de ne pas voir ou sentir.
Allah ghaleb, c'est mon tempérament. Je me charge de tout et tu me rembourseras quand les enfants deviendront des hommes, aimait-il plaisanter. Il exprimait de petites phrases et dictons pour mettre les gens à l'aise.
Alors que ses enfants avaient tous quitté le pays, c'est comme si on l'avait lapidé. Il disait : «je sens un grand vide dans ma vie, et ce n'est qu'en m'occupant des autres que je le comble.»
Une phrase qu'il ne cessait de répéter. «Je mets ma main au feu qu'il faisait semblant», disait un membre de sa propre famille. Hélas non ! Son amabilité que certains avaient trouvée «anormale» ou démesurée faisait partie de lui-même. «Un jour, raconte cette même personne, une dame du village était sur le point d'accoucher et comme la clinique n'était pas à la porte à côté, ce qu'il avait fait était incroyable. Je me rappelle qu'il m'avait envoyé chez Ahmed, un chauffeur de taxi (faut dire qu'à cette époque il n'y avait pas tellement de moyens de communication comme le téléphone portable). «Tu lui demandes de me réserver sa voiture pour quelques jours. Il doit être à mon entière disposition à tout moment.»
Tout le monde se demandait pourquoi il avait mobilisé son véhicule ? Mais personne n'en savait rien jusqu'au jour de l'accouchement de la jeune maman qui n'avait plus de père et dont le mari était absent.
Une situation précaire qu'il n'ignorait pas. Quand le jour J arriva et qu'elle commença à avoir ses contractions, il ordonna au chauffeur de taxi de ne pas bouger.
A l'arrivée du bébé, on le vit s'occuper de la maman comme si c'était sa propre fille. Il avait pris en charge toutes les dépenses appropriées à cet évènement. Deux jours après, il lui rendit visite, sa joie fut incommensurable quand on lui a annoncé que le bébé se prénommait Rabeh.
On le connaissait, et très nombreux étaient ceux qui profitaient de sa générosité, mais dans le bon sens. «J'aime voir les gens me solliciter lorsqu'ils ont des soucis. Je prends tout à cœur et je me sens utile.» Et tous s'accordaient à dire qu'il consolait les peines.


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