Pour définir le nouveau système de quota, seul le courant d'échanges traditionnels du concessionnaire sera pris en compte pour établir sa part de marché pour 2016. Autant savoir que les nouveaux opérateurs du secteur n'en seront pas bénéficiaires. Naouel Boukir – Alger (Le Soir) - C'est selon leur historique d'importation des véhicules durant ces trois dernières années que sera régi le mode de répartition des quotas au profit des concessionnaires pour 2016. Autrement dit, les importateurs activant dans ce secteur depuis moins de trois ans sont écartés de cette répartition du marché de l'automobile. Sachant que les quatre nouveaux systèmes de répartition des contingents définis sont appliqués selon la nature des produits importés, l'ordre chronologique d'introduction des demandes de licence, la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt. Pour mieux expliquer le principe sur lequel sont calculés les quotas, l'un des membres du Comité permanent chargé des délivrances de ces licences, entrées en vigueur début 2016, a indiqué que «si un concessionnaire avait l'habitude d'importer 20% des importations globales des véhicules, il aura 20% du contingent global». Si cette formule a l'avantage d'être «sommaire et simplificatrice», elle n'en demeure pas moins dénuée de complications en aval. Concrètement, cette base de calcul éliminera sur le marché de l'automobile «les nouveaux entrants» et réduira la marge des «petits concurrents». D'autant plus que le volume d'importation de véhicules a été réduit à 152 000 unités pour cette année, à en croire les évaluations faites le 3 février dernier, date d'expiration du délai des dépôts des demandes de licences d'importation. Notant que ce chiffre était de 265 523 unités pour l'année 2015 et de 417 913 concernant l'année 2014. Conséquemment, si le nombre de véhicules importés a dégringolé de 64% depuis 2014, l'enveloppe financière qui lui est réservée n'enregistre pas le même effet. Surtout que l'écart entre le dinar et l'euro ne cesse de se creuser. Un détail de taille si l'on considère que le marché européen est le marché d'origine de la majorité des véhicules importés.