Ces derniers mois, les violences dans la rue, à l'école, aux alentours des établissements scolaires et intrafamiliales ont grimpé de façon inquiétante. Les éléments de la police judiciaire de Guelma, qui continuent à faire payer un lourd tribut à la délinquance dans toute la région, déplorent la rupture sociale et une certaine démission de la part des parents. Chaque jour à Guelma, on dénombre des cas d'agressions et d'atteinte aux biens. Les bilans communiqués, hier par les services de la Sûreté de wilaya, recensent aussi des vols de téléphones mobiles, un phénomène qui prend de l'ampleur. Ces chiffres portent sur le mois de janvier 2016. Point noir de ce constat : la hausse des violences physiques entre jeunes scolarisés commises à l'intérieur de l'école et dans la rue et le port d'arme blanche qui ne cesse de se propager avec un rythme alarmant dans les milieux des jeunes. Pour cette même période, ce bilan fait état de 130 affaires traitées pour seulement les délits contre les personnes, et qui ont abouti à l'arrestation de 149 individus, dont une dizaine de mineurs. Parmi les prévenus, 16 personnes ont été écrouées par le magistrat instructeur. Il s'agit vraisemblablement d'un fléau qui nécessite une réflexion profonde et une stratégie efficace qui doit être menée, de concert, avec toutes les parties concernées : le mouvement associatif, les parents d'élèves...