La violence en milieu scolaire est, selon le premier responsable du secteur, loin, très loin même de constituer un phénomène. M. Kebci - Alger (Le Soir) C'est ce que le ministre de l'Education nationale a défendu avant-hier jeudi. «Le phénomène de la violence en milieu scolaire est limité et ne dépasse pas 1% des 8 millions d'élèves scolarisés au niveau national», a en effet, soutenu Abdelatif Baba-Ahmed en marge d'une journée consacrée au phénomène de violence en milieu scolaire. «La violence enregistrée au niveau des établissements éducatifs est différemment exprimée et l'on compte des formes verbale, corporelle et morale de violence», a indiqué le ministre, avouant que ce fléau «constitue une entrave à toute démarche visant à développer la qualité de l'enseignement et à améliorer le rendement du système éducatif». Baba-Ahmed a encore déclaré que son département travaille de concert avec toutes les parties concernées pour élaborer un plan national de prise en charge de ce phénomène et de tous les problèmes touchant le milieu scolaire. Un plan reposant sur l'inculcation de la culture citoyenne, la promotion du civisme à travers des programmes scolaires, la lutte contre la déperdition scolaire et l'amélioration des conditions de scolarisation avec l'implication des parents d'élèves et le soutien à l'encadrement préventif dans les écoles à travers le recrutement de personnes chargées de l'orientation éducative et l'organisation de campagnes de sensibilisation en coordination avec les secteurs concernés et la société civile. Il est aussi question pour limiter ce fléau, d'un certain nombre de mesures dont, comme l'a relevé l'inspectrice centrale au ministère, Hasna Aoudia, de la révision du règlement intérieur des établissements éducatifs et la mise en place d'un code d'éthique et de mécanismes à l'intérieur des établissements scolaires. En termes chiffrés, le phénomène de la violence en milieu scolaire s'est soldé en 2013 par 159 affaires traitées par les seuls services de la Sûreté nationale. La commissaire divisionnaire Kheïra Messaoudène, qui intervenait à la même occasion, a encore soutenu que les élèves «sont les premières victimes avec 146 cas» pour seulement 8 enseignants, 3 directeurs d'établissements scolaires victimes.