Au moment où le commandant de la IVe Wilaya historique, Lakhdar Bouregaâ, avoue «l'échec» de la démarche des 19 dont il fait partie puisque leur demande d'audience au président de la République est restée sans réponse, Khalida Toumi pense tout le contraire. M. Kebci -Alger (Le Soir) - Bouregaâ, qui prend la société civile pour «responsable» de cet échec, affirme que le fameux groupe des 19-5 est arrivé «au terme de son parcours» puisque «n'ayant pu rencontrer le président de la République». Il s'en prend, au passage, à leurs détracteurs, nombreux, qui se sont acharnés sur eux, et ce, en dépit du fait que leur groupe ne se soit pas doté, comme n'ont d'ailleurs pas cessé de le ressasser ses membres, d'une quelconque feuille de route ou autre projet politique ou de société. Et de considérer que leur démarche, qui intervenait dans une conjoncture bien précise, avait pour seul et unique souci d'avoir des réponses à certains faits politiques, économiques, sociaux, voire même sécuritaires concomitants. Et le président de la République était «le seul à pouvoir satisfaire cette curiosité», selon lui, refusant, cependant, de les recevoir. Cet aveu d'échec de leur démarche par Bouregaâ, l'ancienne ministre de la Culture ne le partage pas. «Nous avons jugé nécessaire d'agir de la sorte et je pense que nous avons très bien fait de l'avoir fait», affirme Khalida Toumi pour qui la démarche des 19 «n'était pas une initiative politique» mais répondait à une situation bien précise. «On nous disait que c'est le Président qui décide, nous avons alors pensé à le voir», dit-elle. Pour Toumi, s'il y a échec dans la démarche, c'est de l'autre côté, celui du pouvoir, et pas chez le groupe des 19, qu'il faudra le chercher» car, explique-t-elle, «s'ils ont bien senti le problème, ils ne l'ont cependant pas compris, coincés qu'ils sont et n'ont donc pas réussi à répondre». L'ex-ministre de la Culture affirme que le boulanger, le boucher ou le marchand et autres citoyens ordinaires qu'elle rencontre au quotidien, trouvent «normale» notre demande d'audience au président de la République, soutenant fort à propos que «les Algériens ne sont pas idiots».