Tout est pratiquement prêt pour la numérisation de l'ensemble des actions dévolues aux Douanes algériennes. C'est ce qu'a indiqué le directeur général des douanes, Kaddour Bentahar, à Annaba où il était en visite de travail dimanche dernier. Pour l'heure, en termes de contrôles douaniers aux frontières, on n'en est pas encore aux caméras de surveillance et encore moins à la mise en place de bornes libre-service à nos frontières pour améliorer la fluidité de passage des voyageurs et au contrôle numérisé des marchandises spécifiques aux opérations e-commerce. C'est pourquoi, la décision prise le 26 janvier dernier par la direction générale des Douanes (DGD) de mettre en application sa nouvelle stratégie de contrôle aux frontières a été bien accueillie. L'objectif principal de cette stratégie est de renforcer les capacités des administrations des Douanes tant dans le domaine des moyens humains et matériels que ceux destinés à la maîtrise du renseignement douanier. Les grandes lignes ont été abordées par le premier responsable des Douanes. C'était lors de la conférence de presse qu'il a animée à l'école des Douanes de H'djar Dis (Annaba) où il s'était rendu accompagné du wali Youcef Cherfa. Le DGD s'est exprimé à l'issu de la cérémonie officielle ponctuant la formation de 182 officiers des Douanes dont 40 de sexe féminin. «Mettons le cap sur la douane numérique. Nous devons aller vers la numérisation de toutes les opérations de contrôle et des procédures aux frontières. Le projet est adopté. Nous avons le financement nécessaire mis à la disposition par les pouvoirs publics. Notre action prioritaire est donc d'aller vers l'utilisation de nouvelles technologies. Cela va apporter un plus d'efficacité pour l'économie nationale», avait-il estimé. Il a par ailleurs indiqué que le système informatique exploité depuis1995 par les Douanes algériennes est dépassé. Affirmant que la Douane algérienne a été la première institution de la République à avoir informatisé ses structures, Kaddour Bentahar a exprimé sa détermination à passer rapidement à la numérisation de son institution. Ce qui, selon lui, permettrait de procéder à un contrôle efficace, assurer avec précision la traçabilité et l'analyse des produits ainsi que l'enrichissement des capacités de collecte d'informations des différents actes en relation avec notre mission et traquer la délinquance. L'interconnexion avec les autres structures de l'Etat (marine nationale, services de sécurité...) ont figuré dans les propos du DGD. Citant son homologue de la Sûreté nationale, Il a parlé de coordination avec la DGSN pour mettre un terme aux difficultés aux frontières et apporter des solutions dans le sens des objectifs assignés aux gardiens de l'économie nationale, de lutte contre le trafic et la contrefaçon et la sauvegarde de l'environnement. Kaddour Bentahar devait ponctuer son intervention en révélant l'élaboration d'une loi cadre de lutte contre la contrefaçon et la non-conformité des produits. Soulignant la nécessité de revoir le dispositif de lutte actuellement en application au regard de la multiplication de la contrefaçon, il a affirmé : «L'arsenal juridique existant sera prochainement enrichi d'une loi cadre pour sanctionner la contrefaçon et la non-conformité des produits. Il délimitera le champ d'intervention de la douane. L'avant-projet est avancé à 90%. Il sera soumis aux autorités du pays. Cette loi cadre va délimiter le champ d'intervention de la Douane», a estimé le DGD, Kaddour Bentahar.