Zoheir Djelloul, l'ex-adjoint de Rabah Saâdane, est de retour à Blida pour une mission délicate, celle de maintenir le grand club de la Mitidja parmi l'élite. Autant dire, qu'il aura beaucoup de travail, comme il l'a reconnu lui-même après la défaite face au NA Hussein-Dey. Maintenir Blida est un enjeu capital pour lui et il demeure confiant pour le réussir. Le Soir d'Algérie : Après la défaite contre le NAHD, vous avez déclaré qu'un grand travail vous attend. Pourquoi ? Zoheir Djelloul : Après une semaine de travail et un match officiel contre le NAHD, j'ai constaté qu'il y avait beaucoup de défaillances au niveau de notre attaque. Les recrutements effectués en début de saison n'ont pas été judicieux. Au mercato hivernal, rien n'a été fait pour corriger les lacunes offensives. Par conséquent, le plus gros travail consistera à se montrer plus efficaces devant les buts. En avez-vous les moyens ? Ecoutez, au niveau défensif, l'USMB est parmi les moins perméables. Le milieu est satisfaisant et contre le NAHD, tout le monde a remarqué que nous avions une bonne possession de balle et un jeu assez fluide, mais nous n'avions pas un finisseur pour concrétiser les occasions. Les moyens ? Oui, j'ai de bons jeunes, j'ai Abed et Melika que je peux aligner devant. J'ai des joueurs polyvalents qui peuvent bien évoluer en attaque. Lors de la prochaine rencontre de championnat, vous recevrez l'ES Sétif qui a la meilleure défense (12 buts) alors que vous avez la plus mauvaise attaque (13 buts). Dur, dur ? Exactement, ce sera très dur. Mais dans le football algérien, il n'y a pas que le volet technique et tactique. Il faudrait aussi que l'administration prenne ses responsabilités. Justement, qu'attendez-vous exactement de votre direction ? Il ne faudrait plus que la direction du club tarde à verser les primes et les salaires aux joueurs pour les motiver. Nous avons un nouveau président qui est à l'écoute et avec lequel je viens tout juste d'avoir une discussion. Et de quoi avez-vous discuté ? Je lui ai simplement dit qu'il fallait régler les salaires et qu'il me laisse le volet technico-tactique pour trouver des solutions. Mathématiquement, l'USMB est loin d'être reléguée avec, certes, la 14e place mais à 4 points seulement du 10e et avec cinq points d'avance sur le 15e Oui, il reste vingt-sept points en jeu. Donc, le maintien n'est pas une mission impossible, loin de là. Par exemple, je peux vaincre l'ESS à Blida, puis aller à Oran et ramener la victoire contre le MC Oran vu que le match se déroulera à huis clos. Et j'ai une bonne nouvelle, c'est que nous recevrons le RC Relizane qui est actuellement à égalité de points avec nous. Vous semblez optimiste et confiant pour le maintien ? Je suis très confiant parce que j'ai une bonne équipe avec une nouvelle administration qui ne veut pas que ce club soit retrogradé et, d'ailleurs, il n'est dans l'intérêt de personne que l'USMB se retrouve en Ligue 2. Après la défaite contre le NAHD, j'ai dit aux joueurs de ne plus calculer. Il reste neuf rencontres et tout peut arriver. La remontée doit débuter par une victoire face à l'ESS ? Oui, pourquoi pas une victoire d'autant plus que les Sétifiens vont jouer un match de Coupe ce vendredi et on les affrontera le mardi. On pourrait profiter d'un manque de fraîcheur physique de l'Entente. Pour conclure, avez-vous des nouvelles de «cheikh» Rabah Saâdane dont vous êtes très proche ? Il va bien, et il vit paisiblement avec sa petite famille. C'est une retraite définitive ? Non, ce n'est pas une retraite. Il attend toujours de sérieuses propositions sur un bon projet sportif avec un club ambitieux ici en Algérie.