De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid La particularité de cette Coupe du monde, c'est que dans l'effectif de Coach Vahid, l'amalgame jeunes et anciens a pris et vite. La génération de l'épopée d'Oum Dourman, qui a disputé le Mondial sud-africain, est certes peu représentée, mais les rares survivants de l'équipe de Saâdane sont là pour passer le flambeau. C'est l'image qu'offre le capitaine Madjid Bouguerra, qui a marqué son passage parmi les Verts. Avec un dévouement sans limites et une infinie modestie : dans les moments d'euphorie ou pendant les périodes difficiles. Magic Bouguerra, qui mettrait un trait à sa carrière internationale au sortir de ce Mondial, a toujours fait de l'EN algérienne sa priorité. Face à la Corée du Sud, sa grande satisfaction fut l'émergence d'une nouvelle génération qui prendra les rênes de la sélection. «Des joueurs comme Yacine Brahimi, Sofiane Feghouli, Islam Slimani et Abdelmoumen Djabou nous ont apporté beaucoup de qualité dans le jeu offensif de l'équipe. Je suis très content pour ces joueurs qui ont prouvé une fois de plus leur valeur», expliquera, lors de la zone mixte de samedi dernier, le désormais ex-sociétaire de Lekhwiya. Et de reconnaître encore : «Je ne m'attendais pas à un tel score. Je pense que nous étions en confiance surtout après l'ouverture du score.» Le défenseur algérien est également revenu sur le relâchement constaté en début de seconde mi-temps. «En deuxième mi-temps, nous nous attendions à une ruée vers l'attaque des Coréens. Menés par un score large, ils n'avaient rien à perdre. Le plus important, c'était de rester en bloc. Ils ont, certes, inscrit deux buts, mais c'était suite à des cafouillages dans notre zone défensive», relève Bouguerra. Confiant et rassuré par le potentiel du groupe, ce dernier ne manquera pas de souligner : «Nous sommes une équipe qui peut encore progresser et j'espère que nous allons monter en puissance.» A seulement un point d'une qualification historique, Bouguerra est déjà excité de disputer le match face à la Russie. «Je souhaite que nous rentrions dans l'histoire du football algérien. Nous ne sommes qu'à 90 minutes du bonheur», notera-t-il. Toutefois «Magic» met en garde ses coéquipiers contre tout excès de confiance. «C'est vrai que nous sommes à un point du bonheur, mais il ne faut surtout pas commettre l'erreur de jouer le nul. Nous devons attaquer, comme on l'a bien fait contre la Corée du Sud», affirme-t-il en guise de conclusion.