L'accessibilit� des structures aux usagers, la continuit� de la prise en charge des malades mentaux, la sp�cialisation pour les malades lourds, l'�quit� des soins et le respect des droits des malades constituent les points qui entachent notre syst�me de sant� adapt� � cette cat�gorie de population. Ces aspects consign�s pourtant dans le programme national de la sant� mentale mis en place depuis 2001 tardent � se traduire sur le terrain. Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - La r�forme hospitali�re engag�e pr�voit un chapitre pour le d�veloppement de la sant� mentale. Un changement qui ne saurait se produire sans des mesures d'accompagnement et une r�elle volont� de soutenir des r�formes de fond. Pour poursuivre l'int�gration de la sant� mentale dans les soins de sant� de base, le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, le Pr Mourad Redjimi, a requis "l'identification en particulier des zones du pays sous-desservies en structures d'hospitalisation de psychiatrie ou en centres interm�diaires de sant� mentale int�gr�s aux structures sanitaires de base pour envisager le d�veloppement de telles structures dans les endroits les plus appropri�s et les plus rapproch�s possibles des usagers". Cette demande s'inscrit dans le cadre d'optimisation du fonctionnement des services de psychiatrie afin d'identifier les contraintes et proposer des solutions susceptibles d'�lever le niveau de sant� mentale en Alg�rie. A l'occasion d'un s�minaire national portant sur l'organisation et la mise � niveau des h�pitaux et services de psychiatrie, le professeur Redjimi s'est exprim� sur les actions envisag�es par son d�partement pour l'am�lioration de la prise en charge des malades mentales ainsi que des personnes en d�tresse psychologique. Ces actions sont actuellement au stade de la r�flexion et concernent en particulier l'am�lioration de l'accueil et des conditions de s�jour, l'actualisation de la nomenclature des m�dicaments psychiatriques d�livr�s gratuitement aux malades par les h�pitaux, la r�vision ou l'adaptation de la sectorisation psychiatrique, le renforcement en moyens sp�cifiques des centres interm�diaires de sant� mentale, l'organisation des r�seaux int�gr�s de prise en charge des affections mentales et des traumatismes psychologiques et enfin l'organisation de la prise en charge des malades d�socialis�s. Il s'agit, selon le premier responsable du secteur de la sant�, de "d�terminer les actions � d�velopper selon une programmation pertinente et des �valuations permanentes pour que la sant� mentale se construise selon une vision moderne bas�e sur la lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale avant tout". Cependant, il est n�cessaire d'indiquer que pour une population de 150 000 malades mentaux estim�e par l'enqu�te alg�rienne sur la sant� de la famille en 2002, l'Alg�rie dispose de 10 EHS, 6 services de psychiatrie dans les CHU et 18 services dans les secteurs sanitaires. Ces structures totalisent 4 624 lits d'hospitalisation. On compte �galement 172 psychiatres exer�ant dans les h�pitaux publics et 190 en client�le priv�e. 188 centres interm�diaires de sant� mentale et 52 cellules d'�coute et de prise en charge psychologique des victimes de violence sont disponibles.