Le ministre des Affaires étrangères sahraoui à Alger a lancé un énième appel au Conseil de sécurité des Nations-Unis pour l'aboutissement du processus d'un référendum. Selon Mohamed Salem Ouled Salek, le Maroc est désormais en confrontation avec l'opinion publique internationale. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Suite à la dernière réaction du Maroc après la visite de Ban Ki-moon au Sahara occidental, le Maroc, estime le ministre des AE sahraoui, doit dorénavant faire également face à l'opinion publique internationale qui se dresse contre ses ambitions coloniales. «Les attaques à l'égard du secrétaire général de l'ONU sont la preuve de l'échec de la politique de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc», a indiqué l'intervenant. Il a rappelé que le Maroc a entamé depuis le mois de septembre dernier une politique pour empêcher cette visite. «L'opinion internationale dont les Nations-Unis savent que le peuple sahraoui veut son indépendance, nous ne sommes pas des Marocains, nous nous battons pour notre autodétermination que nous pouvons atteindre qu'avec un référendum dont le principe a été voté», a indiqué ce responsable hier lors d'une conférence de presse. Ouled Salek qui a réitéré son appel pour l'organisation d'un référendum et faciliter la mission de la Minurso prévient contre une éventuelle reprise de la lutte armée. Il appelle aussi à la libération de tous les détenus sahraouis. «Ceux qui freinent et ralentissent le rôle de la Minurso, en l'occurrence la France et l'Espagne, pour l'aboutissement de ce projet, doivent prendre leur responsabilité à l'avenir, car nous risquons fortement de revenir au point de départ et prendre les armes», menace ce responsable sahraoui. Selon lui, la politique engagée par le Maroc, en empêchant la dernière colonie de l'Afrique de retrouver son indépendance et son refus de respecter la légitimité internationale, est similaire au système de l'apartheid qu'a enduré l'Afrique du Sud.