L'Algérie devrait organiser le Mondial des U21 (ex-Juniors- garçons) en août 2017, soit dans moins de 17 mois. L'organisation de ce tournoi biennal qui sera à sa 21e édition a été confiée à notre pays par l'IHF en octobre 2014. Depuis, promesses mises à part, plus rien ne semble avancer comme prévu. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Il y a quelques jours, la FAHB (Fédération algérienne de handball) a reçu le cahier des charges portant organisation du Mondial-2017 des U21. Un volumineux document de plus de 200 pages qui apporte les réponses à toutes les questions qui peuvent se poser s'agissant des modalités requises pour la réussite d'une telle manifestation. Parmi toutes ses exigences, un point semble complètement échapper à la structure fédérale. En l'occurrence la mise à disposition de salles de compétition et d'entraînements aux 24 sélections qui participeront au rendez-vous d'Alger 2017. En effet, concernant le lieu où est censé se tenir le tournoi mondial, la wilaya d'Alger, dispose de plusieurs salles où l'on peut pratiquer le jeu à Sept. Les communes de Sid M'hamed (salle Harcha), Ben-Aknoun (Coupole), Bordj El-Kiffan, Bab Ezzouar, Chéraga, Baraki et Aïn Bénian (salles OMS), pour ne citer que celles-là, semblent suffire au bonheur des handballeurs de ces pays. Sauf que, pour la compétition, seules les deux premières salles (Harcha et la Coupole de l'OCO) peuvent véritablement accueillir des matchs de cette envergure en raison de leurs commodités conformes au cahier des charges (capacité d'accueil entre autres). Même s'il faut noter que l'emplacement de l'enceinte située dans la commune de Sidi M'hamed (Salle Harcha-Hacène, ndlr) pose un problème dans l'évacuation des hôtes de l'Algérie, les encombrements et autres embouteillages étant légion dans ce secteur très sensible de la capitale. C'est pourquoi, il était question que les pouvoirs publics, qui avaient soutenu la candidature de l'Algérie à l'organisation de cet événement mondial, envisagent la construction d'une nouvelle grande salle dans la capitale. Exactement près du complexe OPLA du Caroubier. Un projet qui n'a jamais vu le jour malgré les promesses et les engagements fermes des responsables du MJS. La Fédération algérienne de handball qui avait pris les choses en main depuis une année, au lendemain de la visite du Français Philipe Bana (membre de la commission d'organisation des compétitions à l'IHF), a fini par élargir son champ d'action sur la capitale de l'Ouest, Oran. Ce n'est donc plus la seule ville d'Alger qui aura à accueillir ces championnats. Le projet d'une salle de 17.000 places au Caroubier tombé à l'eau, les organisateurs algériens se sont donné le mot pour «investir» à El-Bahia, déjà honorée par l'organisation des JM de 2021. A Oran, la salle Hamou-Boutlélis se chargera de recevoir une partie du tournoi, probablement deux des quatre groupes du premier tour. Oran peut aussi compter sur des salles plus petites pour l'entraînement des équipes engagées. Reste à savoir si toutes ces infrastructures qui ont été retenues par le Comité d'organisation local (COL) seront prêtes pour le rendez-vous d'août 2017. Les mésaventures vécues lors de la CAN-2014 seniors-messieurs et dames, particulièrement dans les salles de Chéraga et la Coupole (fuites des eaux pluviales) ne semblent pas rassurer les responsables de la FAHB, à leur tête Saïd Bouamra. Le président de l'instance fédérale qui a eu plusieurs tête-à-tête avec le nouveau ministre de la jeunesse et des Sports veut «voir plus clair» concernant les travaux menés ou à mener dans les différentes enceintes sportives retenues. Pour la petite histoire, la salle Harcha n'a pas encore été dotée d'un nouveau parquet alors que les problèmes de fuite sont persistants sur les toitures des salles de Chéraga, Baraki, Bordj El-Kiffan et la salle OMS de l'OCO. Ces «défauts» ont sensiblement marqué la compétition locale, plusieurs matchs des différents championnats (filles et garçons) ayant fait l'objet de report ou de délocalisation. Ce qui ne sera pas toléré à l'occasion d'un tournoi mondial. Le cahier de l'IHF ne prévoit pas, en tout cas, de tels «désagréments». Si les inspecteurs de l'IHF font le constat d'un tel manquement, ils ne s'attarderont pas sur la décision de retirer l'organisation à notre pays. Une telle menace avait pesé sur l'Algérie en mars 2015, à la veille de la visite de Philipe Bana. Depuis, malgré quelques notes positives, l'affaire n'a pas tellement avancé. Plusieurs pays, le Maroc et l'Egypte, semblent à l'écoute du moindre «bruit». Le Comité national de préparation et d'organisation des manifestations sportives internationales (CNPOMS), réuni mercredi passé autour du ministre de tutelle, a évoqué les manifestations à tenir en Algérie en 2016. Par contre, point de projection sur celles qui se tiendront l'année prochaine. Quand la FAF présentait sa candidature pour accueillir la CAN-2017, toute l'Algérie était mobilisée pour un projet «mort-né». C'est vrai que le football est roi mais pas au point de «tuer» toutes les actions aussi porteuses que le jeu à onze en vue de «développer la destination de l'Algérie tant au plan sportif que touristique» comme suggéré par le CNPOSM. M. B. L'EN U21 depuis hier en stage La sélection algérienne de handball des moins de 21 ans effectue depuis hier et jusqu'au 31 de ce mois un stage au centre de regroupement des équipes nationales de Souidania en prévision des prochaines échéances officielles dont le Mondial-2017 prévu en Algérie. Le staff technique composé du sélectionneur de l'équipe A, Salah Bouchekriou, et Rabah Gherbi a convoqué 25 joueurs pour prendre part à ce regroupement.