Les différentes parties concernées par les préparatifs de la campagne de solidarité durant le mois de Ramadhan prochain dont le début est prévu pour la fin de la première semaine du mois de juin prochain, pour venir en aide aux plus nécessiteux, ont tenu une réunion sous la présidence du chef la daïra de Khemis Miliana, assisté des P/APC des communes de Sidi Lakhdhar et de Khemis Miliana. Selon le chef de daïra, cette année tout sera déployé pour qu'il soit mis fin aux dérapages et aux dépassement qui avaient été constatés durant les années précédentes. On indique que le recensement de l'année précédente a fait ressortir quelque 3 400 nécessiteux dans la commune de Khemis Miliana et un millier dans la commune de Sidi Lakhdhar. Cependant, ces chiffres seront certainement revus à la baisse puisqu'une commission a été mise sur pied pour assainir les listes des nécessiteux. Pour ce qui est de l'enveloppe consacrée à cette opération, la commune de Khemis Miliana a prélevé sur ses propres fonds 1 milliard de centimes qui sera augmenté de 600 millions de centimes émanant du budget de la Wilaya. On prévoit, pour le mois sacré, l'ouverture de 5 restaurants qui serviront des repas gratuits aux nécessiteux. Selon le premier responsable de la daïra, Hattabi Sedik, une cellule a été installée pour assurer le suivi de la préparation et du déroulement de cette grande opération jusqu'à sa clôture. Cependant, force est de constater que plusieurs groupes s'érigent en association de bienfaisance durant cette période et se proposent d'ouvrir ce type de restaurants, des groupes qui se contentent d'exiger tout leur approvisionnement de l'APC, du pain au sel, en passant par les viandes et autres ingrédients et même des locaux équipés appartenant à certains secteurs de l'éducation ou de la formation professionnelle. Selon le chef de daïra, «cette année seuls les associations et autres groupes qui réunissent toutes les conditions exigibles seront autorisés à exercer cette activité. Il cite à titre d'exemple le cas de la section du Croissant-Rouge algérien qui, depuis des années, exerce cette activité alors que dit-il, elle ne dispose pas de la moindre des conditions éligibles pour mener à bien cette action, mais qui en plus n'apporte rien, vivant au crochet de l'APC pour le moindre ingrédient et que ses locaux sont insalubres et ne répondent à aucune condition d'hygiène «Pourtant, le CRA est censé apporter son aide aux nécessiteux et non pas soutirer à l'APC tous les moyens». Il précise aussi que le CRA n'est pas le seul d'ailleurs à se livrer à ces subterfuges, puisque d'autres soi-disant associations de bienfaisance se livrent à ce genre de «prouesses». il ajoute «cette année, ces groupes seront écartés». Par ailleurs, pour éviter le flou et autres dérapages que l'on constate chaque année, d'abord que les dons des bienfaiteurs, en argent ou en nature, soient déposés au niveau de la Direction de l'assistance sociale, la DAS, afin d'éliminer la multiplicité des sources d'approvisionnement, objet de nombreuses tentations de certains parasites d'une part et d'autre part, pour permettre de déterminer avec précision les coûts spécifiques. Pour ce qui est de la distribution des couffins de produits alimentaires dont le montant passe de 4 000 à 5 000 DA, il a été décidé que cette distribution se fera par un personnel administratif en collaboration avec des élus qui eux, et seulement eux, auront à assumer l'entière responsabilité. Pour l'achat par la commune des produits alimentaires, en plus des conventions qui seront établies avec certains fournisseurs, l'offre d'appel pour l'acquisition des autres produits a été lancée.