Parce que le plan de développement du réseau ferroviaire national inclut des lignes à grande vitesse, la nécessaire maîtrise des nouvelles technologies y afférentes ne pouvait se faire sans partenariat avec des parties étrangères. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ce plan, qui concerne la réalisation de pas moins de 2 900 km dont 2 300 sont en chantier et 600 autres à l'étude, suppose des investissements «lourds mais nécessaires» vu que le réseau ferroviaire constitue le moteur du développement. Des lignes dont les «toutes premières seront réceptionnées dès l'entame de l'année prochaine», soutenait, hier mardi, le ministre des Transports qui présidait une cérémonie de signature de deux protocoles d'accord entre l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et deux sociétés allemande et portugaise. Le premier, paraphé avec DB Engineering and Consultig GMBH, vise l'assistance dans la gestion et le management des projets ferroviaires, l'assistance et la coordination dans la conduite des projets et la gestion dans la mise en œuvre des actions programmées, l'assistance à la gestion du programme de modernisation et construction ferroviaire, l'assistance à l'ingénierie, la gestion, l'analyse des études et la validation des études et plans, l'assistance juridique, l'assistance au maître d'ouvrage dans l'opération de transfert des projets à l'exploitant... Quant au second, conclu avec Teixeira Duarte-Ingénierie et construction SA, il objecte la réalisation des travaux de voie, d'électrification et de maintenance des lignes à grande vitesse dans le domaine ferroviaire, des travaux de meulage et de régénération de rail, de maintenance de caténaire, d'entretien de la voie ferroviaire et de renouvellement de la voie ferroviaire. Ce double partenariat prendra la forme de deux sociétés mixtes de droit algérien selon la législation algérien en vigueur en matière de répartition des actions. Estimant que c'est parce ce partenariat relève du technologique, le ministre des Transports Boudjema Talai a soutenu que le volet commercial passe en second plan, l'acquisition de ces savoir-faire «n'ayant pas de prix», selon lui. Et de rappeler que pour les besoins de la concrétisation «tranquillement» de ce plan qui s'étale sur cinq années, il a été établi des «pactes de stabilité et de développement avec les partenaires sociaux». Pour Talai, si la toute dernière grève des cheminots était légale, rappelant que la fédération des travailleurs s'en était démarquée, il n'en demeure pas moins que les revendications avancées «ne sont légitimes que par moments». Le ministre des Transports affirmera, dans ce sillage, avoir invité la direction générale de la SNTF à maintenir le contact d'avec les travailleurs, ce qui n'a pas, néanmoins, été pour empêcher le dernier débrayage de s'étaler assez longuement.