Le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, a inauguré hier le port sec de Rouiba, soulignant que ce port permettra de désengorger le port d'Alger et de réduire le coût de l'acheminement de la marchandise tant pour les opérateurs que pour les consommateurs. Le ministre a ainsi fixé un délai de deux mois aux responsables en vue de relier le port sec de Rouiba à la voie ferroviaire. La réalisation des nouvelles plateformes logistiques répond justement au besoin de développement des opérations d'exportation hors hydrocarbures et de la gestion moderne, souple et efficace des activités portuaires, a expliqué le ministre des Transports en marge de l'inauguration du port sec. Il a estimé que «le port sec de Rouiba va jouer un rôle de facilitation garantissant l'export de produit national». Il a vivement exhorté les entreprises portuaires, qui ne possèdent toujours pas leurs propres ports secs, à entamer les procédures pour implanter ces plateformes logistiques. «Il est indispensable de connecter les ports secs avec les ports humides», a fait savoir Talai. Selon lui, le port sec est la seule solution pour désengorger les ports et réduire les coûts de 5 à 35%. «En organisant cette logistique, la tendance est de réduire les coûts», a-t-il expliqué. Actuellement, il existe 11 ports secs au niveau national, dont 5 appartenant à des opérateurs privés, a précisé Talai, rappelant que le privé est le «bienvenu» pour investir dans ce créneau, mais dans le cadre du respect de la réglementation. «Et c'est tant mieux qu'il y ait des ports secs, aujourd'hui tous nos ports sont surchargés», relève le ministre des Transports pour qui l'objectif est de doter chaque port maritime d'un port sec, afin d'assurer un acheminement rapide du port sec vers le port humide et inversement. Pour le ministre des Transports, un port sec est un intermédiaire efficace qui met en confiance les producteurs des marchandises destinées à l'exportation.