«Tristesse, abattement face à ce qui ce se passe dans le monde arabe, révulsion et mise en garde contre le phénomène Daesh, mais aussi des thématiques sur la femme et les pressions qu'elle subit, seront représentés à travers les 34 films, qui seront projetés dans le cadre de la 9e édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa)», dira Brahim Seddiki, commissaire du festival lors d'un point de presse organisé lundi dernier à Oran. Prévue du 22 au 27 juillet, l'ouverture officielle de cette 9e édition aura lieu au Théâtre régional d'Oran. La compétition officielle prévoit 24 longs et courts métrages de fiction et 10 documentaires. Tout en divulguant le montant alloué pour l'organisation de ce festival, l'intervenant a reconnu qu'il s'agit là du budget le moins conséquent depuis l'organisation de cet évènement. Près de 120 millions de dinars ont été dégagés par le ministère de tutelle, avec dans l'esprit la nécessité d'opérer des restrictions vu la situation économique du pays. D'où certaines mesures entrant dans ce raisonnement : réduire le nombre des membres du jury, celui des invités et certaines dépenses dont le festival peut se passer. «Ceci dit, au-delà de la stratégie du ministère de la Culture à raisonner les dépenses, la dimension du festival reste intacte», dira Brahim Seddiki. La 9e édition du Fiofa va rendre hommage à l'équipe du film Omar Gatlatou, un long métrage réalisé il y a près de quarante ans par Merzak Allouache. Un autre film culte célèbre cette année, 50 ans après sa réalisation et sera à l'honneur, La Bataille d'Alger. Une autre distinction forte en symboles concernera l'hommage qui sera rendu à l'équipe du trio Bila Houdoud. Le réalisateur algérien Slim Riad, ou encore Youcef Chahine, Nabil El-Malah seront également honorés. Cette année l'équipe du Fiofa a choisi comme «invité d'honneur» William Shakespeare à travers la projection, hors compétition, de trois films parmi ses meilleures œuvres. En effet, le Royaume-Uni, qui fête cette année les 400 ans de la mort du plus célèbre des dramaturges britanniques et à travers son ambassade en Algérie, a offert au commissariat du festival trois films de William Shakespeare parmi les plus connus et réussis des adaptations de ses œuvres, à savoir Much ado about nothing, Bill et Richard III. Dans ce sillage, on apprend que la Grande-Bretagne, par le biais de son ambassade en Algérie, va assurer la formation de 7 jeunes réalisateurs débutants algériens, à la faveur de la 9e édition du Festival international d'Oran du film arabe (fiofa). Concernant les présidents de jury pour cette édition, ils sont répartis comme suit : Mohamed Malasse pour le long métrage, Rachid Ben Allal pour le court métrage et Mourad Ben Cheikh pour le film documentaire. Bien évidemment, tout festival digne de ce nom brille avec ses invités stars du grand et petit écrans. Cette année on compte la venue des acteurs Farouk Al Fichaoui, Ahmed Youcef El Khan, Suzane Najm Eddine, Oula Yacine, Nicole Saba, Soulaf Fawakhirji et bien d'autres, sans oublier les invités et stars algériens. Le commissaire du festival a tenu à préciser qu'aucune des stars qui seront invitées n'a exigé une contre-partie. Un colloque intitulé «L'Autre dans le cinéma arabe» sera animé par trois intervenants avec six communications, en plus de la présentation de films hors compétition en plein air et à travers les plages de la wilaya d'Oran, à la faveur de cette édition du Fiofa. Rendez-vous est donc donné au grand public pour prendre part aux différentes projections cinématographiques qui débuteront le 23 juillet au niveau des trois salles de cinéma El Maghreb, Es Saâda et la Cinémathèque.