Ce qui n'était depuis quelques jours qu'une simple rumeur a été confirmé mercredi, à savoir la démission du chef de l'exécutif de la commune de Boumerdès. En effet, le maire de la ville de Boumerdès, Djamel Baouali, élu RND, a convoqué mercredi matin, en session urgente, l'assemblée générale de l'APC de la ville du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès pour déposer offciellement sa démission. L'information nous a été confirmée par Mébarek Ouzerdine, élu RND et adjoint du maire. Baouali aurait, selon nos sources internes, évoqué devant ses pairs, les raisons personnelles qui l'ont poussé à se décharger des responsabilités communales. Pour rappel, Baouali a remplaçé depuis janvier 2016, Sid Ali Aït Si Larbi, élu FFS, maire en poste depuis les dernières élections locales. Ce dernier (Aït Si Larbi) a été, rappelons-le, suspendu par le wali de Boumerdès, Yamina Zerhouni, pour avoir été impliqué dans une affaire de vol dont sont accusés des fonctionnaires communaux. Innocenté par le juge d'instruction et la Chambre d'accusation de la cour de Boumerdès, Aït Si Larbi réclame, depuis plusieurs semaines, la restitution de sa mandature et sa réintégration comme maire légitime de la ville de Boumerdès, mais le cabinet du wali invoque l'appel du procureur de la cour de Boumerdès auprès de la cour suprême pour lui refuser ce droit. Pour revenir à la démission de Baouali, lequel argue des raisons personnelles qui l'ont poussé à démissionner, néanmoins aucune autorité ni observateur des affaires de cette ville n'ignore ce qui se passe au sein de cette commune. Le désormais ex-P/APC de Boumerdès a été mêlé à plusieurs scandales par la faute de ses collaborateurs et des personnes se donnant le titre de société civile. Il est question d'attribution douteuse de droit de perception des droits de stationnement dans des parking de la ville dont les recettes sont évaluées en milliards (le Soir d'Algérie du 16 juillet), confection et attribution illégales de certificats de conformité où sont cités, entre autres, un hôtel et une clinique privés, affectations douteuses de marchés, attributions du couffin du Ramadhan et des primes de scolarité. Par ailleurs, des personnes qui se donnent le titre de société civile interfèrent dans la gestion de la commune. Un ancien élu de cette commune, qui garde intacts ses relais à l'intérieur de l'institution, nous raconte une anecdote qui en dit long sur la gestion de cette municipalité. «Un sinistre personnage qui s'attribue le titre de responsable de la société civile circule dans les couloirs de l'APC, distribue des enveloppes aux fonctionnaires, se permet de donner des instructions au personnel et il est allé jusqu'à établir des listes des fonctionnaires absents lors de son passage.» Rien n'est impossible à Boumerdès. Abachi L. SI MUSTAPHA L'ancien maire condamné à 3 ans de prison ferme Le tribunal correctionnel de la ville de Bordj-Menaiel a rendu son verdict contre l'ancien maire de Si Mustapha et 3 membres de l'ancienne assemblée. Deux de ces condamnés ont été reconduits lors des élections de 2012 et exercent actuellement au sein de cette assemblée. Ainsi selon le jugement rendu par le juge, Merah B. ancien maire (FFS) de Si-Mustapha (daïra des Issers) a été condamné, en première instance, à 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d'amende. Le même juge a condamné dans le même dossier à 2 ans de prison ferme et une forte amende 3 anciens élus dont deux ont été reconduits en 2012. Il s'agit de Mounir B., Lounès B. et Yacine B. Parmi ces trois derniers, deux d'entre eux ont été réélus en 2012 et exercent présentement au sein de cette institution de base de l'Etat. De ce fait, l'article 43 du code communal s'applique à eux – destitution —d'autant plus que le grief retenu contre eux par la justice est lié à la gestion de la commune : passation illégale de marchés publics.