Les communaux montent au créneau et annoncent un nouveau bras de fer avec la tutelle. C'est ce qu'indique le syndicat des fonctionnaires de communes à travers leur fédération affiliée au Snapap. L'option d'une grève de trois jours chaque mois a été validée en mai dernier et entrera en vigueur à compter du 26 du mois en cours. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les initiateurs de ce mouvement de débrayage sont catégoriques : «La grève de trois jours reste pour nous le dernier recours devant le refus de l'administration de donner suite à nos revendications». Selon le président de ladite fédération, M. Azzedine H'lassa, «la plateforme de revendications a été portée à l'attention du ministère de tutelle (ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales) depuis longtemps, mais aucune suite favorable n'a été donnée». Les contestataires revendiquent notamment «la révision du statut du fonctionnaire de la commune et l'augmentation des primes et indemnités». En d'autres termes, le Snapap appelle à l'augmentation de 40% de la prime indemnitaire au profit de l'ensemble des travailleurs, avait indiqué pour sa part le secrétaire national de la fédération, M. Djilali Hamrani, estimant que « les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins payées». Selon lui, «la tutelle s'était engagée, à l'issue de deux réunions avec le syndicat, à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un délai ne dépassant pas 30 jours, mais les délais n'ont pas été respectés». Suite à cela, la fédération des fonctionnaires des communes convoque son Conseil national en session extraordinaire et décide «d'une grève de trois jours chaque mois». Pour le président de ladite fédération, le recours à une grève ouverte lors de la prochaine rentrée sociale, «au cas où la tutelle ne donne pas satisfaction à leurs revendications n'est pas à exclure». Le Syndicat justifie ce recours à la grève par l'absence de réponse à ses revendications socioprofessionnelles. Les auteurs de la déclaration qui se sont référés à la résolution du Conseil national énumèrent six, dont notamment «la révision du statut général de la Fonction publique». Autres revendications qui demeurent insatisfaites : révision de tous les statuts des travailleurs et employés des communes et des régimes indemnitaires alignés sur ceux appliqués aux employés de la Protection civile, respect des libertés syndicales, dont le droit à la grève et, enfin, la réintégration de l'ensemble des travailleurs contractuels et vacataires, notamment dans les contrats de pré-emploi et du filet social. Pour rappel, le ministère de tutelle avait expliqué la raison du retard dans la promulgation du statut des travailleurs et des fonctionnaires de la commune par son souci «d'éviter les lacunes relevées dans les statuts des autres secteurs, outre le fait que ce dossier sensible nécessite un examen approfondi». L'Ugta avait aussi menacé, pour sa part, de recourir à la grève avant d ́annuler le mot d ́ordre.