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Alors que l'enquête et les investigations se poursuivent pour retrouver la petite Nihal (3 ans) Mobilisation et solidarité citoyenne autour de la famille
Deuil, consternation et détresse, la disparition, dans la mi-journée du jeudi 21 juillet, de la petite Nihal Si Mohand, âgée de 3 ans, suscite toujours un flot de sentiments sur fond de compassion et de solidarité. Mais l'espoir demeure de revoir vivante la petite fille au sourire attachant et angélique. Un espoir renforcé par l'élan de solidarité manifesté de partout à l'égard de la famille et, surtout, des habitants des Aït Abdelouahab, commune d'Aït Toudert, dans la daïra des Ouacifs et des villages environnants qui restent mobilisés aux côtés des services de sécurité et de la Protection civile pour retrouver la fillette. Mobilisation et solidarité virtuelle qui s'est organisée sur le réseau social Facebook. Des alertes et des appels à témoins sont relayés en boucle. «Lorsque tu es venue dans ton village d'origine dans la région des Ouacifs, tu ne savais pas que le destin te cachait une grosse surprise. Tu n'as que 3 ans, Nihal. Tu es sortie, ce jeudi 21 juillet 2016, jouer dehors avec les gamins du village, tu n'es pas revenue... Dommage pour toi, dommage parce que tu as disparu ici, dans un petit hameau, dans un endroit que nul ne connaît... Dommage pour toi, Nihal, pour tes parents et tous ceux qui t'aiment.... Je prie pour toi petite, je prie le bon Dieu, seul gardien de ce pays délaissé et je le supplie du fond du cœur pour qu'Il te protège et te guide à retrouver le chemin de la maison», écrivait un internaute anonyme en des termes poignants, s'adressant à la petite fille Nihal, dans une lettre qui fait le buzz sur Facebook. Dans la vie réelle, et dès l'annonce de la disparition de la petite Nihal, les jeunes se sont levés comme un seul homme. Des recherches ont été organisées dans les environs immédiats du village et même au-delà. Alertés, les éléments de la Gendarmerie nationale et ceux de la Protection civile se mêlent aux recherches. Des chiens renifleurs ont été utilisés pour fouiller les buissons et les innombrables maquis ; des hommes-grenouilles ont fouillé cours et retenues d'eau qui se trouvent dans la région. Mais pas de trace du corps de la petite Nihal. Un épisode qui alimente un indicible et secret espoir parmi les membres de la famille, de voir leur fille leur revenir vivante. Mais où est donc passée la petite fille dont les parents établis à Oran sont revenus dans leur village d'origine pour assister à une fête familiale et y passer les vacances en famille. Nihal a disparu alors qu'elle jouait avec des enfants du village. La thèse du kidnapping est accréditée. La fortune supposée du père que l'on dit possédant un commerce à Oran donne corps à cette probabilité. Mais toutes les hypothèses sont permises, y compris un acte de vengeance. Toutes les pistes sont envisagées par les enquêteurs de la justice et des services de sécurité. «L'enquête se poursuit, toujours», affirmait Tayeb Louh, ministre de la Justice et Garde des sceaux, qui s'exprimait, jeudi dernier, devant les médias, en marge de l'installation de plusieurs magistrats de la wilaya d'Alger, dans leurs nouvelles fonctions, dans le cadre du dernier mouvement opéré par le président de la République. Dans la journée d'hier, la population a été appelée, dans un appel diffusé la veille, à un rassemblement qui devait se tenir devant le domicile des parents de la petite Nihal. Une action envisagée pour soutenir cette famille et l'aider à surmonter cette terrible épreuve et qui est dans l'attente du retour de l'enfant disparue. S. A. M. Ouali Nabil, cousin de la petite Nihal : «Nous croyons à la thèse de l'enlèvement» La thèse de l'enlèvement et du kidnapping se confirme de jour en jour. En tout cas, on y croit vraiment, au sein de la famille de l'enfant disparue. «Nous croyons à la thèse du kidnapping», nous déclare Nabil Ouali, cousin de Nihal. Il explique : «Vu son âge et sa méconnaissance de l'environnement du village, il est impossible que notre fille Nihal ait pu s'éloigner du domicile familial ou sortir hors du village. Si c'était le cas, on aurait pu la retrouver, puisque les recherches ont été entamées aussitôt l'alerte donnée, quinze minutes après que sa maman s'est aperçue de l'absence de sa fille», nous dit Nabil Ouali. Celui-ci écarte aussi la thèse de l'accident, étant donné que les recherches opérées par les gendarmes avec l'aide de chiens renifleurs et la fouille des retenues et des cours d'eau par les hommes grenouilles des pompiers n'ont rien donné. Ceci fait naître l'espoir chez les parents que la fille est toujours vivante et que ses ravisseurs potentiels pourraient la libérer. Tout en se félicitant de la mobilisation de tous les services de l'Etat concernés par ce dossier, M. Ouali Nabil annonce que la solidarité et la mobilisation des citoyens ne faiblit pas.