GM sera le premier constructeur auto à tester dans ses usines un gant robotique dont elle fut à l'origine avec la Nasa voilà 9 ans. La société suédoise Bioservo concourt à l'adapter aux exigences des tâches répétitives sur Terre, plutôt que dans l'espace. La société suédoise spécialisée dans les technologies médicales Bioservo Technologies a décroché une licence pour utiliser RoboGlove, un gant motorisé qui décuple la force. Développé neuf années durant par la Nasa et le géant américain General Motors, ce RoboGlove devrait gagner les aptitudes supérieures de préhension dont jouit le SEM Glove, cet autre gant robotique mis au point par Bioservo à destination du monde médical et de la rééducation physique. C'est l'alliance de la force et de la précision, en somme. Alimenté par une batterie au lithium-ion portée à la ceinture, ce nouveau gant s'avère capable de soulager la peine du monteur en usine tout en préservant la précision de ses gestes. Une expérimentation a déjà démarré dans l'une des usines de montage d'automobiles de GM. Des trois partenaires, c'est bien le constructeur automobile qui devrait assumer la fabrication en série du futur gant robotique, première étape menant à la réalisation d'un exosquelette mou complet. L'intérêt semble évident à tous ceux qui eurent à subir les affres d'une tâche répétitive : «Le successeur de RoboGlove peut réduire le degré de force qu'un travailleur doit exercer lorsqu'il utilise un outil pendant une période prolongée ou fait des mouvements répétés», a expliqué Kurt Wiese, vice-président de la division Ingénierie de fabrication mondiale chez GM. Chez le second constructeur américain, le robot d'assistance aux tâches difficiles ne se greffe pas sur la personne. Il se tient seul et se déplace en toute autonomie, afin d'intégrer ses gestes au balai de ceux des humains avec lesquels il collabore. Ce «cobot» (pour collaborative robot en anglais) est mis à l'épreuve dans l'usine qui assemble la petite Ford Fiesta : plutôt que de manipuler eux-mêmes la pièce et l'outil de montage, les techniciens peuvent désormais utiliser le robot pour soulever l'amortisseur arrière et le placer automatiquement dans le passage de roue de la Fiesta, avant d'appuyer sur un bouton pour terminer l'installation. Equipés de capteurs high tech, les robots s'arrêtent immédiatement s'ils détectent un bras ou un doigt sur leur trajectoire, garantissant ainsi la sécurité des techniciens. Une technologie similaire est utilisée dans les industries pharmaceutique et électronique. Développé sur deux ans, le programme du robot a été mis au point en étroite collaboration avec le fabricant allemand de robots, Kuka Roboter GmbH.