Une société américaine, qui s'inspire clairement de Tesla, met au point des semi-remorques hybrides et veut construire un réseau de stations de gaz naturel pour les alimenter. Sur Twitter, Trevor Milton n'est abonné qu'à un seul compte : celui d'Elon Musk, le fondateur de Tesla. Le nom de sa société, Nikola Motors, est d'ailleurs un clin d'œil au fabricant de voitures électriques californien — il s'agit du prénom du fameux inventeur dont l'entrepreneur sud-africain a utilisé le patronyme pour sa société. L'entreprise, basée à Salt Lake City (Utah), a révélé en mai fabriquer des semi-remorques hybrides, pour fournir une alternative moins polluante aux camions diesel qui dominent encore le marché. En un mois, elle a déjà reçu un peu plus de 7 000 pré-réservations pour son camion vendu 375 000 dollars. Contrairement aux voitures Tesla, le Nikola One ne sera pas 100% électrique et n'aura pas besoin d'être rechargé à une borne. Il fonctionnera grâce à une turbine, alimentée en carburant, qui elle-même chargera des batteries au lithium-ion générant l'électricité pour faire marcher les six moteurs du véhicule. Ceux-ci seront aussi nourris par l'électricité récupérée au freinage. Présentation du prototype en décembre Cette technologie permettra de conduire sans arrêt pendant 1 300 à 1 900 km, selon la charge du véhicule et la nature du terrain. Un système que Trevor Milton estime plus efficace que les stations de recharge électrique, «le réseau perdant une immense quantité d'électricité avant qu'elle n'arrive aux prises». Le véhicule est encore à l'état de projet. Le prototype, sur lequel travaille une équipe de 100 ingénieurs, ne sera dévoilé qu'en décembre, et la mise sur le marché n'aura pas lieu avant « trois ou quatre ans », raconte son PDG. La start-up est financée grâce aux économies de son fondateur et de ses proches, mais prépare une levée de fonds de 300 millions de dollars, qui devrait être bouclée d'ici à la fin de l'année.