Les lenteurs administratives et la bureaucratie continuent à constituer les principales entraves pour les opérations économiques. Pour la vice-présidente du FCE (Forum des chefs d'entreprises), la mise en œuvre des décisions politiques et économiques prises par le gouvernement se heurte à des «pannes» administratives. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la radio Chaîne III, Mme Nacera Haddad affirme que la réunion du président du FCE avec le Premier ministre, le secrétaire général de l'UGTA et le représentant de la BEF est une simple rencontre de travail. «C'est une rencontre de travail entre des acteurs qui ont besoin régulièrement de poursuivre le dialogue et un partenariat de proximité pour faire face aux situations qu'exige le contexte économique national et international», précise-t-elle. Selon la vice-présidente du FCE, il ne s'agit point de revendications mais plutôt d'échanges et de transmettre le «vécu» et le «message» des opérateurs afin, dit-elle, «de pouvoir exploiter toutes les opportunités qu'offre aujourd'hui le gouvernement et donner un contenu réel au partenariat entre les partenaires sociaux et le gouvernement notamment dans le cadre du partenariat public-privé». D'ailleurs, poursuit-elle, le partenariat public-privé est l'une des opportunités à saisir pour construire et accélérer les réformes décidées par le gouvernement. Des réformes qui, souligne-t-elle, «tardent à trouver une application effective avec des résultats probants». L'invitée de la radio assure que toutes les opportunités qui peuvent s'offrir au partenariat entre le secteur public et le secteur privé et qui répondent aux intérêts stratégiques des opérateurs et aux intérêts économiques majeurs de l'Algérie seront saisies. Des partenariats dans lesquels il sera question, selon elle, de préserver l'emploi, de créer de nouveaux postes d'emploi et de construire de la compétitivité. Seulement, Mme Nacera Haddad déplore la lenteur administrative dans la mise en œuvre des décisions politiques prises par le gouvernement. «Nous constatons qu'il y a une panne dans l'administration.» Pour elle, c'est l'instrumentation de la mise en œuvre qui pose problème. «Aujourd'hui, nous devons travailler ensemble sur les plans d'action pour la mise en œuvre des décisions du gouvernement. Nous ne pouvons pas aller vers la relance de la croissance et le redressement de notre économie sans que les mesures prises par le gouvernement ne soient accompagnées par une dynamique économique locale très forte et doter en priorité les autorités locales des prérogatives qui vont leur permettre de mettre en œuvre la mission économique octroyée par le gouvernement en matière de dynamique économique locale», préconise-t-elle. Elle plaide aussi pour la «réintégration» des contrats d'objectif et des contrats de gestion au sein de l'administration particulièrement l'administration économique.