Faisant partie de l'une des principales mesures prévues par la nouvelle loi sanitaire, l'Agence nationale du médicament fait déjà ses premiers pas. Cependant, l'établissement, qui sera la première autorité du médicament en Algérie, prendra totalement ses fonctions d'ici six mois à une année. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre de la Santé. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Il s'agit d'une période «de transition» durant laquelle l'agence pourra s'approprier les missions de la Direction générale de la pharmacie du ministère de la Santé et du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). «L'Agence nationale des produits pharmaceutiques est aujourd'hui une réalité, elle est effective mais ses missions sont encore limitées. Elle sera totalement sur pied d'ici six mois à une année au plus tard, car elle a plusieurs missions, et comme elle va substituer à la DG de la pharmacie du ministère et du LNCPP, les prérogatives de ces deux établissements lui seront confiées, étape par étape, dans le but de ne pas créer des perturbations, notamment dans les enregistrements», a déclaré le ministre de la Santé qui s'est rendu jeudi au sein de cette agence et des locaux du LNCPP. L'Agence nationale de médicament est l'une des principales mesures prévues dans la nouvelle loi sanitaire et étant un centre collaborateur de l'OMS en Algérie, elle va chapeauter toute la région Afrique. Placée sous la tutelle du ministère de la Santé, l'Agence nationale du médicament assure une mission de service public en matière d'enregistrement, d'homologation et de contrôle des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux à usage de la médecine humaine. Les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence sont définis par voie réglementaire et les crédits nécessaires à l'accomplissement de ses missions sont inscrits au budget de l'Etat. La pharmacovigilance, la matériovigilance, et la toxicovigilance des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, à usage de la médecine humaine, sont assurées par les établissements compétents en la matière qui apportent leur concours à l'Agence nationale de contrôle des produits pharmaceutiques. Enfin, l'agence, qui devra bientôt avoir un nouveau responsable à sa tête, va mettre fin à tous les dysfonctionnements qui perturbent le marché du médicament en Algérie. S. A. Informatisation du secteur Boudiaf se donne un délai jusqu'au mois de janvier prochain Le ministre de la Santé, qui tient à son projet d'informatisation des établissements de santé et des établissements attachés, est visiblement arrivé à son objectif. Le ministre, qui se plaint d'une résistance féroce vis-à-vis de ce projet qu'il défend depuis trois ans, se fixe comme délai le mois de janvier prochain pour sa concrétisation. «D'ici le mois de janvier, il va y avoir beaucoup de choses en matière d'informatisation des établissements de santé et établissements sous tutelle», promet le ministre de la Santé qui a souligné avoir remplacé l'ensemble de son ancienne équipe chargée de ce dossier, qu'elle n'a jamais réussi à mettre sur pied. Cette démarche, explique Boudiaf, permettra une transparence et une traçabilité dans le secteur.