Le ministre de la Communication est formel. Son département, rappelle -t-il, ne gère pas la distribution de la publicité dans les médias. Hamid Grine affirme que ce rôle incombe à l'Anep dont il n'intervient pas dans la gestion. Selon lui le volume de la publicité publique a baissé de 65% depuis 2015. Salima Akkouche – Alger – (Le Soir) – Sur la base de quels critères le choix de la distribution de la publicité dans les médias est établi? Hamid Grine qui répondait, jeudi, aux questions orales des députés à l'Assemblée nationale populaire (APN) sur les critères fixés par l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) dans la distribution de la publicité dans les médias, a d'abord expliqué que son département ne contrôle pas et n'intervient pas dans la gestion de cette entreprise «autonome». Toutefois, le ministre de la Communication a indiqué que le choix de l'Anep dans la distribution de la publicité se fait sur la base du professionnalisme, du respect des institutions de l'Etat, de la déontologie et de l'éthique professionnelle. Et c'est tout à fait naturel, souligne l'intervenant, que les médias qui font dans la diffamation, le mensonge et l'insulte sont privés de pub. D'ailleurs, selon Grine qui précise que l'Etat ne combat pas la critique qui est garantie dans le cadre de la liberté d'expression, « il ne faut pas s'étonner qu'un journal à petit tirage bénéficie d'un volume de publicité plus important que celui qui fait un grand tirage car ce n'est pas le nombre de tirage qui fixe les critères de distribution». D'ailleurs, selon le ministre de la Communication, 90% de la publicité distribuée par l'Anep profite aux journaux privés. La part de la presse publique, dit-il, est de moins de 10%. A ce sujet, souligne-t-il, le volume de la publicité a baissé de 65% entre 2015 et 2016 en raison de la crise économique mondiale.