Les Douanes algériennes devant le défi de la modernisation de leur fonctionnement. En 2015, a indiqué le directeur général des Douanes, l'administration douanière a enregistré 4 dossiers de corruption impliquant ses agents contre 3 en 2014, 5 en 2013 et 4 en 2012. Des chiffres qui, malheureusement, sont très endeçà de la réalité... Le directeur général des Douanes a indiqué récemment que cette institution était en passe de mettre en place une série de mesures pour la prévention et la lutte contre la corruption, notamment par le recours aux technologies numériques, la formation et la simplification des procédures douanières. Le responsable qui s'exprimait lors d'une journée d'étude sur la lutte contre la corruption organisée par l'administration des Douanes a affirmé que le nouveau code des Douanes approuvé récemment par le Conseil des ministres comportait des mesures pour consolider la lutte contre la corruption, notamment la numérisation des procédures de douane pour limiter le champ d'intervention humaine dans le processus. Il a fait savoir qu'il sera fait usage à l'avenir de la déclaration électronique et au guichet unique au profit des opérateurs économiques, le dédouanement à distance et l'écourtement des délais. Pour lui, ces mesures visent a limiter les contacts entre les opérateurs économiques et les douaniers pour réduire, ainsi, le risque de corruption. Le nouveau texte de loi préconise des dispositions visant à faciliter et simplifier les procédures de douane dans le but de combattre la bureaucratie à travers la mise en place d'un nouveau système d'information englobant toutes les activités douanières contrairement au système actuel qui porte sur le commerce extérieur uniquement, a poursuivi le DG des Douanes qui a mis l'accent lors de son intervention sur l'importance de la formation pour lutter contre la corruption. Il s'agira de diffuser les principes et l'éthique douanière, a expliqué le responsable rappelant que le plan stratégique de l'administration douanière 2016-2019 accorde une importance particulière aux règles de conduite professionnelles et porte sur la consolidation du contrôle interne des services de douane, notamment ceux les plus exposés au fléau de la corruption. Accord entre le ministère des Finances et l'ONPLC Dans cet esprit, l'administration douanière a organisé, en collaboration avec l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), plusieurs sessions de formation en 2016 au profit de 1200 agents issus des différentes écoles de douanes.Le DG des Douanes a également signalé que l'administration douanière a bénéficié d'une grande part des sessions de formation organisées dans le cadre du programme national de sensibilisation et de formation contre la corruption. 410 cadres des Douanes centrales ont bénéficié jusqu'à présent de formations au titre de ce programme devant bénéficier à 1800 fonctionnaires des services de douane à travers le territoire national, a ajouté le responsable qui a fait remarquer que les dossiers disciplinaires liés à la corruption ont baissé en 2016 par rapport aux années précédentes grâce à ce programme. En 2015, l'administration douanière a enregistré 4 dossiers de corruption impliquant ses agents contre 3 en 2014, 5 en 2013 et 4 en 2012, a-t-il dit annonçant que son administration allait mettre en place une coopération dans le domaine de la lutte contre la corruption avec l'Organisation mondiale des douanes portant sur la formation et l'échange d'expériences. Pour sa part, le directeur de la formation de l'administration douanière a annoncé la signature prochaine d'un accord entre le ministère des Finances et l'ONPLC (organe national de prévention et de lutte contre la corruption) pour consolider la coopération en matière de lutte contre ce fléau.