Hier matin encore, les prix du pétrole sur les marchés internationaux n'ont enregistré aucun rebond. La hausse des stocks américains sont partiellement les déterminants de la baisse des cours. Et la prochaine réunion de l'Opep ne sera visiblement pas révolutionnaire. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Le sweet crude le baril de light (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, reculait de 42 cents à 46,25 dollars dans les échanges électroniques en Asie, hier vers 4h00 GMT du matin. Pour ce qui est de la référence européenne du brut, le baril de Brent pour livraison en janvier, il perdait lui aussi 35 cents à 47,79 dollars. Sur le marché anglais, à Londres, le Brent pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a régressé de 16 cents à 48,14 dollars sur l'International Exchange (ICE). Du côté des USA, le cours du baril WTI avait perdu 19 cents à 46,67 dollars avant-hier, mardi, au New York Mercantile Exchange (Nymex) ; à rappeler qu'il avait déjà cédé près de deux dollars la veille. Sur un marché international très vulnérable aux spéculations, cette baisse générale des cours de pétrole vient en réponse aux nombreuses inquiétudes quant à la crue des réserves d'or noir aux Etats-Unis. Des experts américains estiment cette augmentation à 9,3 millions de barils, ce qui ne réconforte pas les perspectives de hausse tracées dernièrement. Ce sera cependant au Département américain de l'Energie (DoE) de confirmer ou d'infirmer ces estimations. Si certains pays pétroliers attendent beaucoup de la réunion de l'Opep ce 30 novembre à Vienne, pour stabiliser les prix du brut à 50 dollars, les analystes pétroliers appellent à ne pas «surestimer» les retombées qui en découleront. En effet, les membres de l'Opep n'ont pas toujours été pointilleux sur le respect des quotas de production qui leur ont été attribués dans le passé. A commencer par la Russie, grand exportateur pétrolier, qui, malgré ses innombrables déclarations favorables au gel de la production, n'a pas resserré les vannes de ses puits pour autant. D'ailleurs, cette prochaine réunion de l'Opep s'avère plus complexe que ce qui a été entamé lors de l'accord d'Alger en septembre dernier. Effectivement, il sera question de fixer la contribution de chaque pays afin de réduire l'offre mondiale largement supérieure à la demande. Or, l'Opep se met parallèlement des bâtons dans les roues en autorisant trois pays à produire «à des niveaux maximum. Il s'agit du Nigeria, victime d'attaques de rebelles sur ses exploitations pétrolières du delta du Niger ; et de la Libye excusée de par la guerre civile qui la ravage. Enfin il y a le vieil antagoniste de l'Arabie Saoudite, l'Iran, qui est toléré en raison des sanctions internationales qu'il a subies. A rappeler que celui-ci veut revenir à son niveau de production d'avant ces pénalités, à savoir 4 mbj. Un chiffre qui risque de peser considérablement sur l'excédent de l'offre mondiale et des prix du brut.