Par Abderrahmane Zerouati «De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins.» (Karl Marx) Oui nous pouvons changer les choses, oui nous pouvons gagner. Il suffit tout simplement de le vouloir. Et, intensément. Peut-on amener ces joueurs à faire mieux que ce qu'ils croient être capables de faire ? Oui, faire plus que d'habitude et les choses changeront. Parce qu'ils sont les meilleurs pour le faire. Le Nigeria est, certes, favori, mais personne ne se risque un pronostic. Les Algériens doivent donc sortir le grand jeu. Leekens est là pour tenter de donner à cette équipe un peu de sa superbe du passé. Il a, certes, beaucoup à faire pour la remettre sur la voie du succès. On sait qu'il n'y arrivera pas tout seul. Et, plutôt, que de ne rien faire, on peut, dans ces circonstances, se mettre à l'unisson pour se rendre utiles. Il y a un temps pour se battre et un temps pour tout autre chose. Autrement dit, le club Algérie a besoin plus que jamais d'être sur ses gardes. Une fois la tête relevée, il peut aisément surveiller les environs. Prise en tenaille entre une qualification en Coupe du monde, dont elle ne voit pas le bout, et une ambition de s'adjuger un titre africain, cette équipe d'Algérie semble éprouver les pires difficultés à décider de la direction à prendre. Ce club Algérie ne semble-t-il pas s'être égaré ? Retrouver cette route qu'il a abandonnée aux autres, n'est-ce pas chercher une aiguille dans une botte de foin ? Autant d'arguments qui expliquent... qui laissent songeur. Un roi sans véritable couronne dans un espace où il ne fait pas bon vivre, où tous se défient pour écarter l'autre en se plaçant en «mâle dominant» face à des Lions indomptables et à des Super Eagles pas près de lâcher prise. Le Nigeria a, certes, affirmé son autorité en allant battre chez eux les Zambiens, mais cela ne fait pas de lui le vrai patron de ce groupe. D'autres peuvent, à tout moment, réagir pour lui signifier leur refus à se résigner. Le virage de 180° dans les habitudes sportives des Crabes de Béjaïa (MOB) démontre la spectaculaire envie de ce club à vouloir changer. Comme quoi, vouloir, c'est pouvoir. A méditer ! Aller chercher la victoire là où elle se trouve, c'est faire le bonheur de tout le monde, particulièrement des fans qui sont restés sur leur faim contre le Cameroun. C'est aussi affronter ensemble le même destin. C'est faire équipe pour ne plus se cacher les profondes divisions. Si nous ne pouvions régner sur nous-mêmes, serait-il possible de régner sur l'Afrique ? Cette équipe a besoin de savoir ce qu'il lui arrive pour maîtriser son présent et se projeter dans l'avenir. Si nous voulons bâtir une équipe nationale, une vraie, les joueurs, l'encadrement doivent tous apprendre à dépasser leur attente. Assurément, cette équipe fait le bonheur des gens qui gravitent autour d'elle, leur bien-être matériel aussi mais pas des gens qui sont prêts à se défoncer pour elle. L'amour que cette frange porte à cette Algérie peut lui servir à exiger la seule chose qu'elle souhaite par-dessus tout, à savoir la victoire au Nigeria. Il est clair que le manque de résultats mène à des situations cocasses. Les chemins encombrés augmentent, la quête de victoires suscite moult scénarios où ruses et procédés amoraux sont au menu. Tout peut être développé ! Alors tous derrière l'équipe nationale !