Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a réuni, jeudi, les directeurs des établissements hospitaliers et les directeurs de santé de wilaya. Boudiaf voulait évaluer le degré de prise en charge de ses recommandations en matière d'amélioration de l'offre de soins. Cette première rencontre-test a concerné les responsables des wilayas du Sud et du Centre. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Une bonne prise en charge du patient passe avant tout par un bon accueil, notamment lors du premier contact. C'est pourquoi le ministre de la santé a donné instruction aux directeurs des établissements hospitaliers de régler le problème de l'accueil des malades et de leurs proches. Un point noir, dit-il, qui a occupé la tête du classement du rapport d'audit lors de l'opération de diagnostic du secteur, entamée il y a trois ans. Mais, chasser le naturel, il revient au galop. Abdelmalek boudiaf a indiqué qu'au niveau du processus, l'ensemble des établissements se sont mis à la tâche en mettant en place des mécanismes d'accueil avec un programme d'action en matière d'organisation de prise en charge et de formation du personnel. Une dynamique sur laquelle, cependant, des gestionnaires ont vite arrêté de surfer. «Nous avons remarqué au bout d'un certain temps, au niveau de plusieurs établissements, un relâchement qui se traduit par l'insatisfaction des patients et de leurs familles», a souligné le ministre de la santé qui s'adressait aux directeurs d'établissements et de santé de wilaya. D'ailleurs, à l'égard de ces derniers, Boudiaf a souligné qu'il attend «beaucoup» de leur part «pour être de vrais gestionnaires». Avec la mise en place de la nouvelle loi sanitaire, avertit le ministre de la Santé, le mode de gestion sera changé. Il appelle donc les gestionnaires à changer leurs mentalités pour pouvoir s'adapter aux changements. Toutefois, admet-il, beaucoup de réformes ont été déjà entamées sans leur cadre réglementaire, comme les soins et l'hospitalisation à domicile, le jumelage entre les hôpitaux, l'organisation des urgences, la gestion des pharmacies et la formation. 69 arrêtés de la nouvelle loi sanitaire sont finalisés, selon le premier responsable du secteur. D'ailleurs, a-t-il rappelé, ce projet passera en examen mercredi prochain devant la commission santé de l'APN. Boudiaf demande aux gestionnaires de se préparer à cette nouvelle étape vers laquelle s'apprête à passer le système de santé. Celui qui ne peut pas ou ne veut pas s'adapter peut prendre la porte, suggère le premier responsable du secteur. «Il n'y a aucune excuse, il y a des solutions pour celui qui n'est pas près d'accepter le changement, il peut présenter sa démission», a lancé le ministre de la santé.