Une alerte sur une rupture d'un médicament destiné au traitement d'un type de cancer du sein a été lancée ces derniers jours. Des oncologues ont pointé du doigt la PCH, l'accusant de les avoir approvisionné en un produit biosimilaire. Le ministère de la santé et le directeur de la PCH sont catégoriques : «il n'existe aucune rupture de stock du médicament destiné à soigner le cancer du sein.» «Beaucoup de polémiques liées à des prétendues ruptures de traitements sont déclenchées par des laboratoires pharmaceutiques et portées par des gens qui sont à la solde de ces laboratoires», a déclaré Slim Belkessam, conseiller à la communication au ministère de la santé. Dans ce cas précis, ce médicament peut être utilisé uniquement chez 20% des femmes qui souffrent d'un cancer du sein, dit-il. Quant à ce traitement biosimilaire, explique-t-on, destiné aux nouvelles patientes, il a été expertisé et validé par le comité d'experts de ces mêmes oncologues, qui, aujourd'hui, crient au scandale sur le danger de l'interchangeabilité. Pourtant, la PCH a demandé aux médecins chefs de service et aux pharmaciens des établissements d'oncologie médicale d'établir les besoins des patientes qui ont déjà reçu des cures avec la molécule princeps afin de leur assurer la continuité du traitement avec la même molécule mère et mettre les patientes nouvellement diagnostiquées sous un traitement biosimilaire, un médicament biologique qui a prouvé sa «similarité par rapport à un médicament de référence», expliquent des spécialistes. Le DG de la PCH affirme que «la santé des algériens n'a pas de prix». Cependant, l'introduction de ce médicament biosimilaire a permis à la PCH de réduire ses dépenses de 600 milliards de dinars à 300 milliards de dinars grâce à la fin du monopole et à la réduction du prix du produit princeps de 50%.