Le centre psychop�dagogique de Taher (Jijel), qui a fait ses preuves par le pass� en prenant, comme il se doit, en charge les enfants victimes de terrorisme, fait face depuis quelque temps � un d�ficit en mati�re d'accueil d'enfants handicap�s mentaux. Cette structure abrite aujourd'hui 180 enfants �g�s entre 6 et 17 ans, dont 120 b�n�ficient d'une prise en charge totale. Faute de places, 60 autres enfants sont pris en charge p�riodiquement. Le directeur du centre, M. Mokhtar Nacer, reconna�t que sa structure active au-dessus de ses capacit�s, 180 cas au lieu des 110 pr�vus. Au jour d'aujourd'hui, "nous avons 140 enfants handicap�s inscrits en liste d'attente" qui ne peuvent b�n�ficier d'aucune prise en charge pour l'heure faute de places. Ils ne peuvent pas, par ailleurs, acc�der � des "formations sp�cialis�es leur permettant � l'avenir une autonomie". Pour M. Nacer, il existe plus de 320 enfants handicap�s mentaux recens�s � l'�chelle de la wilaya. Un nombre croissant au fil des ann�es pour plusieurs motifs, faut-il le noter, auquel le centre psychop�dagogique de Taher n'est pas en mesure de r�pondre dans l'imm�diat, et ce, pour les raisons d�j� �voqu�es. Comme on l'imagine, ce handicap n'est pas sans des cons�quences n�gatives sur la vie au quotidien des familles ayant des enfants malades. Pour rem�dier � ce d�ficit, le directeur du centre pr�conise l'extension dudit centre ou la transformation de ses dortoirs en ateliers, � la seule condition de doter le centre de deux bus pour le transport quotidien et permanent des enfants handicap�s habitant les zones montagneuses. Autre sujet de pr�occupation majeure pour Mokhtar Nacer est celui relatif � l'absence de centre de formation professionnelle adapt� pour cette cat�gorie sociale. Une mani�re, selon M. Nacer, de pr�parer ces personnes � une vie autonome selon les aptitudes de tout un chacun.