La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme semble prendre au sérieux le problème des établissements d'accueil pour la petite enfance (crèches). Des établissements qui ne cessent de proliférer dans toutes les villes au détriment des conditions d'hygiène et de sécurité. Selon Mounia Meslem, ces établissements, qui ont atteint aujourd'hui le nombre de 1 755 unités et accueillent 107 580 enfants, doivent se conformer aux normes internationales. «Le travail pédagogique doit être uniformisé à travers tous ces établissements qui accueillent les enfants de moins de cinq ans afin de permettre leur préparation pour une meilleure scolarité», soulignait-elle hier lors d'une rencontre sur les modalités de prise en charge de la petite enfance, tenue à Alger. Elle a insisté également sur les conditions d'hygiène et de sécurité dans ces établissements. Autre préoccupation de la ministre pour une meilleure prise en charge de ces enfants : le respect de la conformité des espaces dédiés aux jeux et détente au sein de ces crèches. Pour ce faire, elle estime qu'un accompagnement et un contrôle continu de tous ces établissements s'imposent. D'ailleurs, poursuit-elle, «il est indispensable de mettre en place un système informatique nous permettant de collecter toutes les informations sur les établissements d'accueil pour la petite enfance, la qualité d'accueil des enfants et leur prise en charge». De son côté, la présidente du Conseil scientifique du Centre national d'étude, d'information et de documentation sur la famille, la femme et l'enfance, le professeur Sabah Ayachi, est revenue sur l'état des lieux des établissements d'accueil pour la petite enfance. Elle souligne, d'abord, l'«absence» de formation des éducatrices d'où «le mauvais traitement des enfants». Elle déplore, également, le non-respect d'équilibre alimentaire, pourtant indispensable pour des enfants en bas âge.