Ils sont pratiquement tous partants pour les prochaines élections législatives, dans l'attente que le FFS, le FJD et le parti des Avant-gardes des libertés se prononcent. Mais combien seront-ils, ces partis, à pouvoir y participer ? À essaimer l'ensemble des circonscriptions électorales au vu des conditions qu'impose le nouveau code électoral ? Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Un code électoral qui, dans son article 73 qui avait soulevé, faut-il le rappeler, le courroux de l'opposition parlementaire lors de son passage en plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), impose aux partis désireux de candidater aux prochaines élections de vérifier une des conditions suivantes: soit avoir obtenu 4% des suffrages exprimés lors des élections législatives précédentes dans la circonscription électorale dans laquelle la candidature est présentée ou avoir au moins, dix élus au niveau des Assemblées populaires locales de la wilaya concernée. Et à défaut de vérifier les deux conditions à la fois, les partis sont contraints d'appuyer leurs listes de candidatures par 250 signatures d'électeurs pour chaque siège à pourvoir. De ce fait, et au vu des résultats ayant sanctionné les élections législatives de mai 2012, seul le duo FLN-RND est assuré de pouvoir être présent dans toutes les circonscriptions électorales lors des prochaines élections législatives. Ceci puisque le seul parti à pouvoir leur disputer cette couverture totale est le MSP, mais ce dernier étant contraint à la collecte des fameux paraphes des électeurs, le parti ayant pris part aux dernières législatives et locales de 2012 dans le cadre de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), cas d'alliance que ledit article 73 du code électoral n'évoque pas. Cela dit, du côté du parti que préside Abderezzak Mokri, on ne se fait pas trop de soucis à ce sujet puisque l'on soutient que le mouvement est suffisamment implanté dans le moindre recoin du pays pour être présent dans toutes les circonscriptions électorales. Derrière ce trio qui a longtemps constitué la défunte Alliance présidentielle, pointe son nez le MPA. Exempt, en effet, d'accompagner ses listes électorales des fameuses signatures d'électeurs puisque remplissant notamment la condition des dix élus par circonscription électorale au niveau de 42 wilayas, il ne reste au parti que dirige Amara Benyounès, qui comptabilise plus de 1 600 élus locaux à l'issue des élections locales de novembre 2012, faisant de lui la troisième force politique du pays, qu'à boucler la boucle en présentant des listes dans les six wilayas restantes à modestes corps électoraux. Il y a également le PT que la fameuse disposition du code électoral (article 73) n'incommode pas outre mesure. Selon Djelloul Djoudi, membre de la direction du parti, il n'y a que quelques wilayas où le parti ne remplit pas les conditions dudit article tant controversé et le PT y présentera bel et bien des listes des candidats sans aucun souci majeur en termes de capacités à collecter les signatures d'électeurs exigées. Ce qui ferait du PT le quatrième parti à pouvoir «ratisser» l'ensemble des wilayas du pays à l'occasion des prochaines législatives. Plus loin, pointe l'Alliance nationale républicaine (ANR) qui, en plus des 15 wilayas où le parti présentera des candidatures sans la contrainte des signatures, ambitionne de présenter des listes dans une vingtaine d'autres wilayas. Arrive derrière le RCD qui, exempt des fameuses signatures au niveau d'une dizaine de wilayas, ne compte pas enfreindre la règle qui a été la sienne depuis qu'il a eu à participer aux élections. En effet, le parti prendrait part au niveau d'une vingtaine de wilayas avec la perspective d'une plus large participation aux prochaines élections locales devant intervenir en novembre 2017, pour laisser le temps qu'il faut aux structures locales en cours de remise sur les rails et de redynamisation pour s'y préparer en conséquence. Pour le reste de ces petits partis, la mission sera délicate, voire impossible, certains se contenteront de candidatures disparates.