Au moment où le premier ministre présente son plan d'action devant les députés, les prix exagérés des fruits et légumes persistent dans les marchés. La crainte d'une inflation suivie d'une flambée des prix hante marchands comme consommateurs. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le recours au financement non conventionnel, estiment les experts, peut engendrer une inflation suivie d'une flambée des prix. Une crainte qui hante plus d'un. La preuve est donnée par le marché des fruits et légumes. Après la folie des jours de l'Aïd el-Adha où certains légumes et fruits ont frôlé des prix invraisemblables, ils enregistrent ces derniers temps, quelques baisses sans pour autant revenir à la normale. Dans les marchés de la capitale, les vendeurs se sont presque tous donné le mot. La courgette et la laitue cédées à l'approche de l'Aïd à 250 dinars le kilogramme, ont connu une considérable baisse de prix. Pourtant, hier, au marché T'nache de Belouizdad à Alger, leur prix ne descendait pas à moins de 150 dinars. Un coût qui reste tout de même exagéré pour deux légumes de saison. Les marchands de légumes, eux, ne manquent pas d'arguments. Pointant d'un doigt accusateur les différents intervenants aux marchés de gros, ils assurent que leur marge bénéficiaire reste très minime. Un argument tellement «usé» auquel les clients n'y prêtent plus attention. Presque aucun légume n'a échappé à cette flambée des prix. L'haricot vert est proposé à 200 dinars et l'indispensable tomate s'est alignée avec le navet pour afficher 120 dinars le kilo. Le piment est vendu à 140 dinars et le poivron à 100 dinars. La carotte, l'aubergine et le concombre restent ainsi les moins chers avec un prix de 80 dinars. Même la pomme de terre a renoué avec la hausse des prix pour afficher un prix vacillant entre 65 et 70 dinars le kilogramme. Cette augmentation de 15 à 20 dinars annonce-t-elle le début d'une série d'une flambée du prix du tubercule comme celle enregistrée la saison précédente ? La pomme de terre, rappelons-le, a connu durant plusieurs mois un prix injustifié dépassant quelquefois les 100 dinars le kilogramme. Sur les étals du vieux marché, seul l'oignon maintient son prix de 50 dinars depuis plusieurs mois. Les fruits sont toujours inaccessibles. Leurs prix maintiennent une courbe ascendante comme dans une bourse à sens unique. La nectarine est passée de 250 dinars le kilo il y a quelques jours, à 300 dinars et le raisin de 200 à 250 dinars. Le prix de la figue reste figé à 200 dinars alors que la poire et la grenade sont proposées à 150 dinars. Côté viandes, la stabilité des prix semble régner chez les bouchers et les vendeurs de volailles. Au grand bonheur des ménages qui favorisent la volaille aux viandes rouges bovine et ovine, le poulet éviscéré est cédé au même prix d'avant l'Aïd el-Adha, soit à 340 dinars le kilogramme. Un tantinet de soulagement pour les bourses épuisées par la cherté des fruits et légumes.