Le FFS se dote, désormais, d'un nouveau secrétariat national de seulement 17 membres dans la perspective des prochaines élections législatives auxquelles le parti a décidé de prendre part. Avec le maintien de Abdelmalek Bouchafa à son poste de premier secrétaire national et le passage à la trappe de cadres acquis à l'ex-membre du présidium, Rachid Halet. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Un exécutif réduit à comparer à celui, pléthorique puisque composé de pas moins de 34 membres, installé au lendemain de l'intronisation de Abdelmalek Bouchafa comme premier secrétaire national du parti le 20 mai dernier. Raison officielle évoquée par les membres de l'instance présidentielle du vieux front ; mettre sur pied un véritable «staff» de campagne électorale en prévision des prochaines élections législatives et locales qui jalonneront l'année 2017. Mais pour bien de voix discordantes, et elles sont fort nombreuses, au sein et en dehors du FFS, surtout depuis l'éclatement au grand jour de l'affaire Rachid Halet, il ne s'agit là ni plus ni moins que de la «seconde étape du plan de reprofilage et de normalisation en cours» du parti, la première phase ayant consisté en la radiation du membre de l'instance présidentielle réduite désormais, à quatre membres. Autrement dit, il s'est agi, hier vendredi, pour le conseil national du FFS réuni en session extraordinaire, session qui, soit dit en passant, n'a pas drainé du monde comme fut le cas la semaine dernière à l'occasion d'une session ordinaire ayant abouti à la résolution de participer aux prochaines échéances électorales, de renvoyer du secrétariat national les fidèles à Halet. Et ils sont nombreux à avoir été, d'ailleurs, montrés du doigt et gravement mis en cause par le chef du groupe parlementaire dans son rapport au présidium du parti, le 24 octobre dernier, à l'image de Belkacem Benameur, député de Boumerdès, Belkacem Melikèche de Bouira, Karim Natouri de Béjaïa et Nordine Berkaine, député de Tizi-Ouzou, qui ont été, ainsi éjectés du secrétariat national, payant, ainsi, leur fidélité au Dr Halet. Il en est de même du fédéral de Bouira. Un rapport où Chaffaâ Bouaïche s'en est pris également et d'une rare violence au premier secrétaire national. Raison pour laquelle, d'ailleurs, il a été susurré, il n'y a pas longtemps, avant que l'affaire Halet n'éclate au grand jour, que le député de Béjaïa succède au fédéral de Constantine. Sauf que, depuis, ce dernier a répliqué via un courrier à l'instance présidentielle où il a descendu en flammes son accusateur. Un «échange d'amabilités» qui n'a pas été jusqu'à faire balancer le rapport de force en faveur de l'un ou de l'autre, les deux ayant sauvegardé leur poste à la faveur du «ralliement de dernière minute», affirme une source proche du parti, de Bouchafa que l'on dit «ne pas avoir apprécié dans un premier temps», les «velléités» d'éviction du Dr Halet avant qu'il ne se ravise et ne rejoigne l'autre camp, celui qui tient actuellement les rênes du vieux front de l'opposition. Par ailleurs, seules trois nouvelles têtes figureraient dans le nouveau secrétariat national, le restant des membres ayant été maintenus avec, faut-il le mentionner, la promotion de l'ex-chargé à la communication, Youcef Aouchiche qui se serait vu confier, à la faveur de ce remaniement, tout un pôle englobant un ensemble de charges aussi névralgiques que l'organique, de l'administration en sus de la communication du parti qu'il continuerait à gérer.