Le FFS ne manquera pas les prochaines élections législatives puisque le mot d'ordre de participation fait «consensus» parmi les membres du conseil national du parti, réunis, hier vendredi, en session ordinaire au moment où le cas «Halet» n'a été évoqué que par un membre de l'instance ! Mohamed Kebci -Alger (Le Soir) - Tout est fait, au niveau de la direction nationale du FFS, pour faire de «l'affaire Rachid Halet», un «non événement», ou tout au plus un «fait banal». Et c'est au premier secrétaire national du parti, qui avait, pour rappel, signé le communiqué annonçant la radiation du membre de l'instance présidentielle des rangs du vieux front, mardi dernier, qu'est revenue la «mission» de défendre cette décision, en récusant l'existence de toute crise au sein du parti. «Je veux rassurer tous les militantes et militants, les sympathisants et tout le peuple algérien, le FFS va bien !», a déclaré Abdelmalek Bouchafa, dans un court point de presse avant l'entame des travaux d'une session du conseil national du parti, hier vendredi. Il ne manquera pas de ressasser la «fidélité de la direction nationale du FFS aux principes fondamentaux et objectifs tracés par le moudjahid Hocine Aït-Ahmed». Une «réplique» à peine voilée au Dr Halet accusé de «trahir la mémoire de feu le chef charismatique du front» à travers son fameux témoignage sur l'affaire de l'offre qu'aurait faite Khaled Nezzar à Hocine Aït-Ahmed. Une accusation qu'un membre du conseil national du parti n'a pas manqué de réitérer, estimant que «la mémoire de Dda Lho est une ligne rouge à ne pas franchir», reprochant à Halet ses «attaques contre Aït-Ahmed», la veille sur une chaîne de télévision satellitaire, ce dont se défend celui qui se considère encore et toujours membre de l'instance présidentielle du FFS. «Je savais que mon témoignage était à hauts risques mais c'était par devoir de vérité et par éthique et morale personnelles que je l'ai fait», soutenait, hier à la mi-journée, Dr Halet qui promettra de «poursuivre» prochainement ce qu'il qualifie d'«autopsie d'un complot». Ceci dit, le cas Halet n'a été soulevé que par un membre du conseil national à la session du jour de laquelle manquaient certaines figures du parti à l'image de l'ex-premier secrétaire national, Ahmed Bettatache, ou encore le sénateur et membre du secrétariat national du parti, Moussa Tamartadaza dont les activités ont été gelées des suites de son fameux voyage parlementaire officiel en France, fin septembre dernier «sans l'aval de la direction du parti». Il s'agit, apprend-on de source sûre, les travaux s'étant déroulés à huis clos, de Me Djamal Bournane, ex-membre du secrétariat national, qui a tenu à prendre cause et effet pour le membre du présidium radié. Un plaidoyer auquel a aussitôt répliqué Aziz Baloul, membre de l'instance présidentielle mais également le fédéral de Tizi-Ouzou, Farid Bouaziz, qui, dit-on, a «appuyé» sans réserve aucune la sanction de la commission de médiation et de règlement des conflits. Une instance dont un membre, militant de la fédération de Bouira, apprend-on par ailleurs, a «ruminé» sa colère, jurant de «ne plus remettre» les pieds dans le parti. Pour ce qui est des débats autour de la question des élections législatives à propos desquelles le premier secrétaire national a promis qu'ils seront «libres et démocratiques», une autre source nous apprend que tous les intervenants ou presque étaient favorables à la participation tant «l'engouement» pour les candidatures est grand parmi les membres de l'instance, affirme-t-on de même source. Un mot d'ordre que, d'ailleurs, Bouchafa devra annoncer, ce samedi matin, à l'occasion d'une conférence de presse. Ce qui «écœure mais ne surprend pas» pour autant Dr Halet pour qui les «vrais militants sont de plus en plus une denrée rare au FFS». Un constat qui, pour autant, ne signifie nullement une «quelconque résignation» de celui qui se considère toujours membre de l'instance présidentielle du doyen des partis de l'opposition, puisqu'il soutient qu'un nouveau cycle politique et historique interviendra tôt ou tard et que le patriotisme de demain ne sera pas comme celui d'hier, de pacotille». A noter, enfin, que cette session du conseil national du FFS a été caractérisée par la présence d'un service d'ordre jamais mis en place auparavant. Ce qui a fait que le siège national du parti s'est transformé, selon Dr Halet, en une «véritable citadelle», pour contrecarrer toute «velléité» de troubler les travaux surtout que des militants de Tizi-Ouzou, de Béjaïa et de Bouira ont promis d'assiéger ledit siège national pour signifier leur «désapprobation, voire leur condamnation du putsch opéré contre Dr Halet. Menace, par ailleurs, qui n'a pas été suivie d'effet puisque les travaux se sont déroulés dans la sérénité.