La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a apporté hier son soutien à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, à la suite des attaques dont elle a fait l'objet après qu'elle eut décidé d'un nouveau calendrier des vacances scolaires d'hiver. Younès Djama - Alger (Le Soir) - La SG du PT, qui s'exprimait à l'occasion du deuxième congrès de l'Organisation de la jeunesse révolutionnaire (OJR) à Zéralda, s'en est prise aux partis politiques qui ont accusé la ministre d'avoir cédé à la pression des lycéens, qualifiant la décision de Mme Benghabrit de «sage» et de «responsable». «La ministre a agi de manière responsable. Elle essaie de toutes ses forces de trouver des réponses à toutes les problématiques qui minent son secteur», a ainsi commenté Mme Hanoune devant les membres de l'OJR. Et d'expliquer que ces lycéens sortis dans la rue pour réclamer une prolongation des vacances ne sont pas encadrés dans des mouvements de lycéens ce qui rend plus difficile tout contact avec eux. «Il était primordial que la décision (d'allonger les vacances soit prise) dans la mesure où elle allait dans le sens de l'intérêt du pays», a soutenu Louisa Hanoune qui dénonce l'attitude d'une certaine classe politique accusant la ministre d'avoir «courbé l'échine» devant des collégiens. En même temps, Mme Hanoune préfère positiver et de dire que cette décision démontre que les politiques peuvent être changées pour peu qu'il y ait une mobilisation populaire et ouvrière. Une mobilisation dont elle fait appel pour contrer les «mesures antisociales» prises par le gouvernement notamment à travers la loi de finances 2017 qui signent, selon Hanoune, l'entrée en récession du pays. En effet, les nouvelles taxes et la hausse des prix annoncés dès le 1er janvier ne manqueront pas d'avoir des incidences sur le pouvoir d'achat des ménages, une situation qui entraînera, par ricochet, un ralentissement de la demande sur les produits nationaux avec les conséquences sur l'économie en général et les producteurs en particulier. La patronne du PT accuse sans ambages le gouvernement de menacer sérieusement l'«unité nationale» en s'en prenant aux acquis sociaux comme les soins gratuits remis en cause dans la loi sur la santé, ou encore le droit à un emploi pérenne à travers la loi sur le travail qui favorise les emplois précaires, etc. Tout en appelant le gouvernement à revoir ces mesures, Hanoune s'en remet au chef de l'Etat pour redresser la situation. Elle en veut pour preuve les interventions salutaires du Président au sujet de la loi sur les hydrocarbures en 2005 et la loi sur les privatisations. «Toute loi peut être revue surtout si la mobilisation citoyenne et ouvrière est au rendez-vous», se persuade la SG du PT.