Triste sort pour le palais d'El-Mechouar Qui aurait pu penser une chose pareille pour ce site historique, datant de plusieurs siècles. Le palais du Mechouar, qui fut le siège du roi Abdelmoumen et de plusieurs autres dynasties, est en train de subir les pires affronts de l'incivisme. Depuis la destruction de la vespasienne construite en 1952 par les autorités coloniales, ce lieu de soulagement était perçu comme indécent face à la majestueuse muraille du Mechouar, sauf qu'en matière d'indécence on a franchi le pas et à défaut de toilettes publiques, les gens viennent se soulager, en urinant sur les murs de cette enceinte, qui fait le charme de la capitale des Zianides. Voilà une curieuse manière de rendre hommage à notre passé et à notre histoire. Il faut souligner qu'en rasant cette vespasienne, on ne fait qu'aggraver les choses, car le poste de l'ex-EGA construit à la même époque est toujours à la même place, et les plus pressés passent derrière pour faire leurs besoins en toute tranquillité. Pour le respect de la pudeur publique, il faut repasser. Certains ne prennent même pas la peine de se cacher derrière le poste de «transformation de la Sonelgaz». L'autre jour, un homme d'un âge plutôt mûr n'était vraiment pas gêné par la présence des femmes qui passaient pour se soulager en toute quiétude. Il y a quelques années, un acte pareil aurait provoqué l'ire des citoyens. La seule solution qui reste pour la protection du site est d'élever une clôture à cet endroit précis. R'hiba, l'incivisme ne dérange plus personne Cette médina en plein centre-ville fait aussi l'objet d'agressions et d'incivisme. Il y a quelques années, la placette de R'hiba, qui abrite le mausolée de Sid El-Mazouni a été touchée par une grande opération de restauration, réfection des murs, pose de pavés, ce qui a fait la joie des riverains pendant un certain temps et les enfants qui pouvaient enfin jouer tranquillement dans cet espace public. Aujourd'hui, les habitants ne savent plus ce qu'ils doivent faire pour être entendus : ils réclament l'intervention des pouvoirs publics pour faire respecter les lieux. Il y a longtemps que la plaque de signalisation interdisant le stationnement ne dérange plus personne. Alors on est passé à un autre stade, pour braver l'interdiction, maintenant on stationne à l'intérieur de la placette, faute de mesures coercitives