La ville basse, Souika et Sidi Hamed el Medress ont été, pendant toute la matinée d'hier, le lieu de violents affrontements entre les éléments de la brigade anti-émeutes et les jeunes revendeurs qui occupaient les trottoirs au niveau des ruelles et autour du marché couvert. Au lendemain de la nomination de Abdelmalek Sellal, les services de sécurité ont été instruits de lutter contre le commerce informel. Ce n'était qu'une campagne et les revendeurs sont revenus sur les lieux. L'Etat a le devoir de protéger les espaces publics et de faire régner l'ordre et la sécurité, mais mener des campagnes au gré de la situation politique cela s'appelle de l'opportunisme. Les citoyens ont affiché à l'époque leur satisfaction quant à cette initiative qui a redonné des couleurs a la ville, mais cela n'a pas duré longtemps. Hier matin, les services de sécurité ont voulu frapper un grand coup en délogeant les revendeurs informels, mais entreprendre une telle opération à une semaine de l'Aïd, il y avait un sérieux risque de dérapage. Les jeunes ont manifesté violemment leur colère en s'en prenant aux éléments de sécurité, des heurts qui ont fait des blessés des deux côtés. A l'issue des affrontements, la ville ressemblait à une cité fantôme, tous les magasins étaient fermés y compris le marché couvert. L'atmosphère était toujours aussi lourde et on craint de nouvelles violences. Parmi ces revendeurs révoltés, il y a des jeunes chômeurs et aussi des pères de famille. Les pouvoirs publics doivent aussi prendre leurs responsabilités et trouver des solutions et ne pas se contenter d'envoyer les brigades anti-émeutes. Cependant, quand on entame une telle opération, il faut aller plus loin ; ces commerçants ne sont pas les seuls à s'accaparer des espaces publics, il suffit de passer par la placette de R'hiba : il n'y a pas un seul espace de libre, tout est squatté, pourtant le stationnement est bel et bien interdit près du mausolée de Sidi el Mazouni. M. Zenasni AIN-SEFRA Le centre-ville menacé par les inondations Le centre-ville de Aïn-Sefra est exposé à un danger à la moindre crue de Oued Mouileh qui, une fois en furie, c'est le désastre. Les travaux entrepris récemment, pour la réalisation d'un mur de protection le long du tissu urbain de haï M'zi, ont du plomb dans l'aile, surtout du côté du lycée Achem et du nouveau marché couvert, ou encore près du pont menant au quartier d'El-Hammar, où l'on peut constater de visu le risque des débordements à la moindre goutte de pluie. Un SOS, donc, est lancé par la population du centre-ville, aux pouvoirs publics afin de secouer les tenants des projets, déterminés à mettre les bouchées doubles avant qu'il ne soit trop tard, car les menaces sont d'ores et déjà devant les portes, et c'est la période des grandes crues. D'ailleurs, dans la nuit de lundi à hier, la population a passé une nuit blanche ; une nuit d'alerte après le passage d'un pluvio-orage sur la région, heureusement qu'il n'a pas trop duré. La ville d'Aïn-Sefra reste, tout de même, une zone inondable et a connu plusieurs inondations, et ce, depuis l'automne 1904, où Isabelle Eberhardt a péri dans une forte crue de l'oued (22 octobre 1904) ; alors qu'au mois d'octobre 2002, cinq personnes d'une même famille ont trouvé la mort dans des circonstances pareilles. Depuis, les choses semblent restées au même stade, même si l'Etat a dépensé des sommes colossales pour la protection de la ville des inondations. La protection de l'oued commence d'abord par la réalisation d'un ouvrage qui serait d'une longueur et d'une hauteur de plusieurs mètres, pas au ras de terre, comme c'est le cas de l'actuel pont qui relie le centre-ville à Ksar Sidi Boutkhil. A chaque orage, à la moindre goutte de pluie, l'inquiétude s'installe. Par conséquent, nous avons beau voir que des milliards de m3 d'eau de pluie, se perdent dans l'immensité du désert de Oued-Namous, au moment où deux études pour la réalisation de deux barrages, le premier à Hadjadj, et le second à Tiout, ont été emportées par... les eaux. B. Henine Aïn-témouchent Des odeurs insupportables émanent des centres d'enfouissement technique Des habitants de la commune de Sidi-Benadda, notamment ceux du douar Chafaï et de la cité des 17 logements, ainsi que ceux des communes de Sidi Safi et Emir-Abdelkader sont montés au créneau pour dénoncer le problème des odeurs pestilentielles qui émanent des centres d'enfouissement technique de Sidi Benadda et de Sidi Safi, situés à quelques encablures de ces communes. Ces deux centres dégagent à longueur de journée des odeurs insupportables qui indisposent les riverains et empoisonnent leur quotidien. Les concernés disent qu'ils ont avisé plusieurs fois les responsables à l'effet de prendre les mesures nécessaires, mais jusqu'à l'heure actuelle, rien n'a été fait, raison pour laquelle ils souhaitent la délocalisation des centres, ou à tout le moins procéder à leur traitement technique ou organique adéquat pour que les odeurs ne parviennent pas à leurs foyers. En période de chaleur, la situation est quasi infernale, dira un habitant. «On ne peut ni dormir ni avoir une vie normale.» Ce dernier indique que «les odeurs se répandent dans tous les sens. Selon les vents, bien sûr, et personne n'est épargné. Les odeurs arrivent même jusqu'à la périphérie ouest de Aïn-Témouchent». Les habitants des cités Sidi-Benadda sont inquiets quant à leur santé et particulièrement celle de leur progéniture. Selon un habitant de Sidi-Safi «c'est surtout la nuit que l'air est irrespirable, et on est obligé de garder nos fenêtres fermées malgré la chaleur intérieure des maisons». Et d'ajouter : «Et l'on se demande quelle serait la situation dans les mois, voire les années à venir, quand ce centre aura atteint un taux de remplissage important.» S. B. MOSTAGANEM La gelée royale au centre d'un séminaire Dans le cadre de la préservation du patrimoine naturel, la fondation méditerranéenne du développement durable «Djanatu El Arif» organise, depuis hier jusqu'au 11 octobre, à la vallée des Jardins deux formations parallèles (production et gelée royale) aux apiculteurs professionnels, techniciens apicoles ou des personnes travaillant en lien avec le secteur apicole et débutants. Ce séminaire est encadré par des étrangers experts en apiculture, 2 Français et 1 Belge qui sont venus à Mostaganem pour fournir force informations sur le sujet et informer sur les évolutions et avancées de la recherche sur l'apiculture. Les participants à ces journées d'étude pourront apprendre davantage sur les divers aspects tels que la biologie des abeilles, de la gelée royale et bénéficier de conseils pour devenir plus efficaces dans la production. A. B. Sidi-Bel-Abbès 6 étrangers écroués pour séjour illégal La gendarmerie de Sfisef a, en début de semaine, arrêté 6 personnes d'origine étrangère. Il s'agit d'un Marocain, de 3 Maliens et de 2 Nigériens qui ont été écroués par le procureur de la République de Sfisef pour séjour illégal.