Les �lus frondeurs passent � l'offensive Les trois �lus frondeurs de l'APC de Bouzegu�ne, auteurs le 6 mars dernier d'une fracassante d�claration de retrait de confiance au maire motiv�e par sept griefs dont la dilapidation de biens publics et la falsification de documents, sont revenus � la charge dimanche � la faveur d'une d�claration- fleuve placard�e � travers les art�res de la ville abordant dans le d�tail les principales accusations port�es sur le premier magistrat de la commune et en riposte � la mise au point du P/APC cosign�e par six �lus (voir nos pr�c�dentes �ditions). Azouaou Khellaf, Hamadi Mohand-Sa�d et Bakouche Boualem dont la sortie publique n'a pas �t� appr�ci�e par le parti FFS, qui a imm�diatement prononc� leur suspension de toute activit� partisane et militante � partir du 10 mars dernier, ne se sont pas g�n�s pour rendre publiques ce qu'ils consid�rent comme des r�v�lations � l'appui des vagues reproches contenus dans la premi�re d�claration. D'embl�e et concernant "la gestion opaque", ils font �tat de "r�partition et gestion de PCD compl�mentaires 2004, d'un montant avoisinant les sept milliards, sans associer les autres membres". Arguant, pour justifier l'accusation de "falsification de documents" qu'un �lu d�missionnaire a port� en justice une affaire "de faux et usage de faux" contre la maire, les signataires �voquent une quantit� de 60 tonnes de bitume "pr�lev�s sur le compte de l'APC" et vers�s, selon eux, au profit d'une entreprise. Les �lus frondeurs dont la d�marche est consid�r�e par les responsables de la section FFS locale comme "un non-�v�nement" r�v�lent, � en croire leurs propos, l'existence de d�lib�rations pour des r�gularisations s�lectives de constructions illicites dans le territoire de la commune, des constructions et des extensions de constructions et la non-ex�cution d'arr�t�s de d�molition. Cela en sus de la passation d'un march� d'am�nagement sans passer par l'agence fonci�re d'Azazga. Au chapitre des �quipements publics et des programmes sociaux, les signataires de la d�claration affirment que Bouzegu�ne a fait le deuil du d�veloppement dans ces domaines au motif que "le P/APC a r�pondu par un �tat n�ant au programme pr�sidentiel" et au motif que, selon eux, que ce dernier aurait justifi� cela par l'argument du manque d'assiettes fonci�res. Reste � savoir maintenant l'attitude du parti face � cette autre sortie publique de ses ex-�lus qu'il a d�j� suspendus pour manquement � la discipline partisane. S. Hammoum
AIT-YAHIA-MOUSSA Les citoyens ferment la mairie et bloquent la RN25 Comme � chaque ras-le-bol, les citoyens d'A�t Yahia Moussa, commune natale de Krim Belkacem, tr�s nombreux, se sont donn� rendez-vous dimanche et lundi, 20 et 21 mars, au niveau du chef-lieu pour proc�der � la fermeture de la mairie et de la RN25, seul moyen de se faire entendre par les pouvoirs publics, en signe de protestation contre l'oubli et l'abandon total de leur r�gion, contre l'absence de transparence et la mauvaise gestion des affaires communales. La protestation organis�e par les jeunes d�sesp�r�s par le marasme �conomique et social de leur commune, par le ch�mage grandissant contrairement � la propagande officielle, risque de durer en l'absence d'un interlocuteur cr�dible, l'administrateur communal et le chef de da�ra ne jouissent pas de la confiance n�cessaire pour engager le dialogue, les protestataires r�clament la pr�sence du wali pour lui exposer de vive voix leurs dol�ances sur le ch�mage, le filet social, le pr�-emploi, les 100 locaux par commune, la prime de scolarit� de 2000 DA, accord�e aux enfants de familles d�munies, la r�partition des aides � l'auto-construction, l'indemnisation d�risoire des sinistr�s du dernier s�isme, l'�tat des routes, l'absence de sanitaires au sein du CEM et le manque de moyens de transport. Ils veulent lui demander de facilit� de la cr�ation de PME/PMI dans la r�gion, le favoritisme et les passe-droit, l'emploi de la main-d'œuvre locale dans tous les projets � inscrire au profit de la commune... La venue du wali pour un d�bat du genre de ceux qu'il a tenus � travers une dizaine de da�ras est le seul moyen de mettre un terme � ce mouvement de protestation initi� par les organisateurs rencontr�s � la Maison de jeunes. Les deux acc�s du chef-lieu, sur la RN25, des barricades de troncs et de branches d'arbres ont �t� dress�s, sous bonne garde de groupes de jeunes, pour emp�cher les automobilistes de traverser la localit�. Certains tentent quand m�me de n�gocier le passage avant de rebrousser chemin et de contourner par Boghni, � l'est, ou Dra�-El-Mizan, � l'ouest, pour rejoindre leurs destinations respectives. Rappelons pour m�moire que la localit� a �t�, � maintes reprises dans le pass�, le th��tre de mouvements semblables � cause de probl�mes r�currents tels que le manque d'eau. B. T.