C'est en 2016 que l'Agence nationale de l'emploi (Anem) a dépassé, pour la première fois, le seuil des 400 000 placements, a déclaré hier son DG, Mohamed-Tahar Chaâlal, invité au forum d'El Moudjahid. Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – Il a précisé à cet effet que l'inscription via internet prend une tendance croissante considérable en annonçant 14 311 demandeurs et 1 397 offres d'emploi inscrits en ligne pour la même année. A préciser que le secteur tertiaire est effectivement le plus pourvoyeur d'emplois. Pour ce qui est de l'année en cours, M. Chaâlal prévoit la réalisation de plus de 400 000 placements classiques, 40 000 sous la formule CTA (contrat de travail aidé) et 85 000 autres placements relevant du DAIP (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle). Revenant sur les délais, le DG de l'Anem a assuré que près de 97% des demandeurs attendent moins d'un an avant d'occuper un poste d'emploi alors que les 3% restants n'y accèdent qu'après une année, voire plus. Commentant ce dernier indicateur, l'intervenant explique que les principaux concernés sont les licenciés en philosophie, histoire-géographie, entre autres, mais ce sont surtout «les sans-diplômes» les plus touchés. C'est pourquoi il invite les premiers à se munir d'autres diplômes afin de favoriser leurs chances sur le marché du travail. Pour ce qui est des seconds, M. Chaâlal les appelle indispensablement à se former car, clairement, étant sans compétences, s'inscrire au niveau de l'Anem ou autre plateforme du même type se révèle inutile. D'ailleurs, indique-t-il, «désormais toute personne se présentant à n'importe quelle agence de notre réseau national est systématiquement orientée vers les centres de formation professionnelle». La mise en place d'un système d'informations centralisé fait que toutes ces agences sont interconnectées et optimise considérablement le traitement des dossiers. D'ailleurs, a-t-il ajouté, cela facilitera par la même occasion l'opération d'assainissement engagée au niveau de l'Anem qui porte notamment sur le décèlement et l'invalidation des demandes d'emploi émises au profit de la même personne dans plusieurs wilayas. Ce type de pratiques est évidemment illégal et les concernés feront probablement l'objet de poursuites judiciaires. A rappeler que cette démarche d'assainissement s'étendra jusqu'au mois de juin prochain.