Le Parti des travailleurs plaide pour la suppression de la représentation parlementaire de notre communauté nationale établie aux quatre coins du monde. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Le PT n'a pas présenté de listes électorales dans les quatre circonscriptions électorales représentant notre communauté nationale établie à l'étranger en vue des élections législatives du 4 mai prochain. Un fait loin de relever d'un quelconque oubli ou d'une incapacité à présenter des candidats, mais plutôt d'un choix politique réfléchi. Louisa Hanoune qui s'exprimait, hier, à l'ouverture des travaux d'une session ordinaire du bureau politique du parti a estimé que cette représentation de notre diaspora au sein de la chambre basse du parlement souffrait de carence du cadre juridique, la qualifiant, dans la foulée, de «tromperie», voire d'«arnaque» et de «mirage». Et de préciser que le PT dispose de beaucoup de militants et de sympathisants parmi notre émigration et qui sont impliqués dans les partis et autres organisations ouvrières, notamment en France et en Belgique. Et à la secrétaire générale du PT de s'étaler sur l'opération de confection des listes électorales du parti, au nombre de 42. Une opération dans le cadre de laquelle le parti était contraint, article 94 du nouveau code électoral oblige, à effectuer l'opération de collecte des 250 signatures d'électeurs pour chaque siège de député à pourvoir au niveau de 18 wilayas du pays. Une «campagne militante propre et claire, pas clandestine» qu'elle avoue «difficile» sur un terrain «saturé» avec nombre de listes indépendantes et de ces partis «nébuleuses» au vu de nombre de paramètres qu'elle regrette et dénonce. Dont notamment l'intrusion dans l'opération de l'argent avec le fléau de la vente des signatures des électeurs à laquelle se sont adonnés notamment les jeunes et même des cadres et autres universitaires en détresse sociale en vue d'arrondir leurs fins du mois. Des «dérapages» et des «trafics en tous genres» que Hanoune dit avoir recensés dans toutes les wilayas du pays et dont elle tire la sonnette d'alarme. Et à la patronne du PT de s'interroger : «Qui est responsable de ces dérapages ?», mettant ce fléau sur le compte des «morales sociale et politique sérieusement entamées par la déchéance sociale» induite par les options économiques du gouvernement de ces dernières années. Cela dit, et en dépit de toutes ces difficultés, les militants du PT ont pu mener cette opération à contre-courant de la décomposition morale, ratant à la toute dernière minute quatre wilayas et n'ayant, cependant, pas pu collecter le nombre requis des signatures des électeurs au niveau de deux wilayas. La secrétaire générale du PT relève, par ailleurs, la parité hommes-femmes qui caractérise les 42 listes électorales du parti. Des listes dont 95% des membres sont des diplômés universitaires et surtout, des militants», car, précise-t-elle, la porte a été fermée notamment devant ces «opportunistes» qui papillonnent d'un parti à un autre le temps d'une élection.