L'avant-projet de loi portant r�vision de la loi organique relative � l'information, que d'aucuns croyaient enterr� du fait de l'abandon sine die par le d�partement de Boudjema� Haichour des consultations engag�es, un moment, avec des segments choisis de la presse nationale, est remis au go�t du jour. Le ministre de la Communication, interview� hier par El Moudjahid, r�v�le la confection d'une mouture, laquelle se trouve soumise � l'appr�ciation des diff�rentes institutions. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Nul �tonnement en ce que le ministre de la Communication informe de la mise en forme d'une mouture de texte portant avant-projet de loi organique portant r�vision de la loi 90-07 relative � l'information. Des moutures, il y en a eu par le pass�. Mais autant d'avant-projets demeur�s lettre morte. Ce qui surprend, cependant, dans la d�claration du ministre est cette solennit� du propos qui veut que la r�vision projet�e n'int�resse pas l'ouverture du champ audiovisuel � l'investissement priv�. Cette soustraction serait-elle la r�sultante d'un consensus d�gag� � l'issue des consultations auparavant engag�es ? Peu s�r, �tant donn� qu'il s'en est trouv� parmi les h�tes du ministre ou de ses collaborateurs des professionnels qui avaient insist� sur cette question. �La lib�ration de l'audiovisuel est une affaire trop s�rieuse pour qu'on puisse l'inscrire dans la pr�cipitation. � L'argument convoqu� par le ministre pour expliquer le diff�r� de la lib�ration des m�dias lourds du monopole de l'Etat, sinon de la tutelle du pouvoir politique ne convainc point. De plus il donne � d�duire que le reste des amendements raisonn�s �n'est pas trop s�rieux� et donc importe s'il est inscrit dans la pr�cipitation. Mais, raisonnablement, que vaut la r�vision de la loi organique relative � l'information si elle n'englobe pas un secteur aussi lest� par l'intervention du pouvoir politique qu'est l'audiovisuel ? Pour ceux qui vivent de la conviction que la presse �crite outrepasse outrageusement ses lettres de missions �thiques et d�ontologiques, la r�vision au menu de l'action minist�rielle apporte un satisfecit. Il a �t� souvent dit et r�p�t� que la r�vision escompt�e poursuit �galement mais surtout d'asseoir le lit � l'�laboration d'un code d'�thique et de d�ontologie. En lieu et place des professionnels eux-m�mes. Ceci, pendant que, de par le monde, la question �thique rel�ve de la seule initiative des professionnels. ` Un code d'�thique, dans le contexte pr�sent, est synonyme de renforcement de la coercition � l'endroit de la presse et des journalistes. Une coercition qui vient s'ajouter � celle contenue dans la loi sur l'information et le code p�nal amend� en 2001. En effet, la d�p�nalisation du d�lit de presse, revendication largement partag�e par les professionnels des m�dias, n'est pas au menu des pr�occupations minist�rielles. Tout comme pour l'audiovisuel, les choses en la mati�re sont appel�es � rester en l'�tat, pour ne pas dire renforc�es. Cela �tant, le ministre a annonc� l'�laboration, par ailleurs, de quelques lois annexes, notamment celle relative � la publicit�. La cha�ne de t�l�vision en tamazight verrait le jour prochainement, selon le ministre. D'autres cha�nes th�matiques aussi.