L'Union européenne a réaffirmé hier dimanche à Alger, par la voix de sa haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de l'Union, l'Italienne Federica Mogherini, sa position par rapport à la question du Sahara occidental : «Nous ne changerons pas notre position vis-à-vis du Sahara occidental. L'Union européenne continuera à soutenir le travail des Nations-Unies pour l'autodétermination du peuple sahraoui», affirmera la chef de la diplomatie européenne. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C'était au cours d'une conférence de presse qu'elle a animée conjointement avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, au siège du ministère des Affaires étrangères, à l'issue de sa visite de deux jours. Elle répondait ainsi à une question relative au non-respect, par certains pays membres de l'Union européenne, du verdict de la Cour de justice européenne interdisant l'exploitation et l'importation des produits provenant des territoires sahraouis. A ce sujet, la diplomate européenne affirmera que l'Union est au stade «de l'évaluation technique s'agissant de ces produits agricoles». La visite de la haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité à Alger était l'occasion, par ailleurs, de «revisiter» l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne. Elle intervient à moins d'un mois de la réunion de la 10e session du Conseil d'association tenue à Bruxelles en mars dernier. «Nous sommes à la veille d'entamer une nouvelle étape dans nos relations», estimera Ramtane Lamamra. «Nous avons discuté en profondeur un certain nombre de questions d'ordre bilatéral et international», ajoutera-t-il. «Cette visite aura été exceptionnellement positive», estimera, quant à elle, Federica Mogherini. «J'ai été reçue par Monsieur le Premier Ministre Abdelmalek Sellal et, hier samedi, j'ai été reçue par pas moins de six ministres. Je les en remercie car je sais qu'en période électorale, ce n'est pas facile. Je le sais car j'ai été moi aussi dans la politique (...) Ces 18 derniers mois, nous avons travaillé d'arrache-pied sur tous les dossiers. Et le mois dernier, nous avons formellement tout conclu à Bruxelles. L'Algérie a désormais accès à tous les programmes de l'Union européenne», ajoutera encore la représentante de la diplomatie européenne. Elle citera quelques domaines comme l'énergie. Outre la coopération dans le domaine des énergies renouvelables, il est surtout question de l'épineux dossier des exportations du gaz algérien que les Européens veulent à tout prix réviser. «L'Algérie a continué d'alimenter l'Europe en énergie depuis plus de quatre décennies et cela, sans aucun problème. Nous attendons, en retour, à ce que nos amis européens tiennent compte de cela lors des négociations futures», dira, à cet effet, Ramtane Lamamra qui annoncera, à l'occasion, une importante visite qu'effectuera, demain mardi à Bruxelles, le ministre de l'Energie, Nourredine Boutarfa, où il aura des discussions avec l'ensemble des parties concernées. Une visite extrêmement importante pour l'avenir de la coopération énergétique entre l'Algérie et l'autre rive de la Méditerranée.