Ouvrant hier au si�ge de son d�partement minist�riel les travaux de la deuxi�me rencontre internationale sur �Le financement du d�veloppement durable en Alg�rie�, le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, a li� la mise en œuvre des grands projets du second mandat pr�sidentiel � un financement efficace, une ma�trise des co�ts et �la v�rit� des prix acceptables �. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Cela, en �voquant, parmi les grands projets, le dessalement de l'eau de mer, la construction de la nouvelle ville de Hassi- Messaoud et la ma�trise de la croissance de la r�gion d'Alger. Sur ce dernier sujet, le grand argentier s'est interrog� sur le co�t en ressources naturelles �si rien n'�tait fait pour contrer la tendance croissante de la r�gion d'Alger � se transformer d'ici 20 ans en une m�galopole s'�tendant sur un p�rim�tre de 200 kilom�tres de Cherchell � Boumerd�s�. Abordant la question du dessalement de l'eau de mer, le ministre des Finances a affirm� partager les orientations gouvernementales en ce sens ainsi que la disponibilit� de son d�partement � financer ce programme. Toutefois, il a estim� �tout � fait normal que ce financement soit ma�tris�. Cela, parce que c'est le Tr�sor public qui �in fine� paiera l'eau dessal�e et prendra en charge l'�cart notable entre le prix de cession de cette eau et celui de sa r�trocession aux usagers. Qualifiant Hassi- Messaoud de �joyau de Sonatrach qui polarise les deux tiers de la production de Sonatrach� et �o� le seuil de tol�rance r�ciproque est d�pass� entre la cit� et le complexe industriel �, le ministre des Finances a indiqu� que la construction de la nouvelle ville devrait b�n�ficier de l'expertise ext�rieure. Cela �tant, M. Benachenhou a pr�cis� que le gouvernement a demand� � son minist�re d'identifier les options de financement �ouvertes� ainsi que �les dosages � faire� en mati�re de financements publics, priv�s et de participations des collectivit�s locales. En fait, estimant que �la v�rit� des prix sans ma�trise des co�ts d'investissements et d'exploitation, c'est l'inflation �, le ministre des Finances a consid�r� que �les grands projets du pr�sident n�cessitent une conduite minutieuse des programmes, selon les imp�ratifs techniques et les exigences financi�res�. Le diagnostic critique de Benachenhou Auparavant, Abdelatif Benachenhou, selon lequel �le pouvoir d'achat international de l'Alg�rie n'est pas en train de progresser�, avait voulu ass�ner quelques v�rit�s et d�finir les priorit�s en mati�re de d�veloppement humain, �de qualit�, et de financement de la r�forme de l'�conomie �qui s'ach�te�. Faisant �tat du financement et de la troisi�me phase de l'assainissement des banques et des plans sociaux �en sauvant ce qui peut encore l'�tre dans le secteur public�, le grand argentier a relev� les contraintes budg�taires majeures dont le poids du service de la dette ext�rieure �qui reste tr�s important� et un budget social important �sans logique de restrictions mais de transparence �. Mais aussi le poids du budget public, �un financement fonci�rement �tatiste� en mati�re de mobilisation et usage des ressources naturelles et �une polarisation budg�taire� d�favorable au d�veloppement humain. S'exprimant en pr�sence du ministre de la Sant�, Mourad Redjimi, le grand argentier a estim� que cette situation �tait �intenable� m�me si, selon lui, �les politiques publiques actuelles essaient de transformer cette situation�, mettant en avant �des efforts en mati�re de tarification des ressources (eau, �lectricit� et gaz) mises � la disposition des usagers�, �une meilleure ma�trise� et des innovations en mati�re de gestion. N�anmoins, il a qualifi� cette politique d'inflexion de la tarification �d'extr�mement timide, progressive mais lente�, car �la r�sistance au changement est colossale et g�n�rale� et �la soci�t� alg�rienne n'aime pas beaucoup le changement�. Pour une tarification �quitable mais efficace De fait, l'accent devant �tre mis sur l'allocation des ressources faite de mani�re efficiente, �quitable territorialement, socialement et entre les g�n�rations, en luttant contre �les rentes de consommation�, en ajustant cette tarification selon le pouvoir d'achat des b�n�ficiaires et en veillant � l'am�lioration de l'efficacit� �nerg�tique et de la consommation des ressources naturelles. En fait, le financement actuel n'�tant pas durable, Abdelatif Benachenhou a insist� sur l'imp�ratif de le r��quilibrer, les usagers (entreprises, exploitations agricoles et m�nages) devant prendre �eux aussi leur part du fardeau �. Soit, le budget et le march� partageant les risques de l'investissement selon le ministre des Finances, n�anmoins favorable � plus de ressources publiques mais aussi priv�es et r�sultant de l'autofinancement par les b�n�ficiaires dans l'agriculture et qui a affirm� que son d�partement �a milit� pour la loi sur les hydrocarbures qui est le r�sultat d'un travail collectif�. Appelant � une plus grande ma�trise des co�ts d'investissements, Abdelatif Benachenhou a estim� que �les r��valuations de programmes constituent un obstacle � la lutte contre la pauvret�. C. B. LA LOI SUR LES COMMUNES EN PREPARATION Institution d'une caisse pour les emprunts La nouvelle loi sur les communes est �en pr�paration� selon le ministre d�l�gu� aux Collectivit�s locales, M. Daho Ould-Kablia, intervenant lors de cette rencontre et qui a d�plor� le fait que les �lus locaux supportent en premier lieu �les chocs des inqui�tudes et humeurs� au niveau local. Ce faisant, il a appel� � plus de clarification en mati�re de d�centralisation et de r�forme des finances locales en donnant plus de moyens aux collectivit�s et en d�finissant les pr�rogatives et pouvoirs de d�cision des �lus. Dans ce sens, il a sugg�r� de transformer l'actuel fonds commun des collectivit�s locales en �une caisse de financement� suppl�ant � l'insuffisance de financement bancaire notamment celui de la BDL et permettant aux communes de contracter �des emprunts� pour financer leurs op�rations. Dans le m�me ordre d'id�es, le ministre d�l�gu�, abordant la mise en œuvre des chantiers du pr�sident de la R�publique, a mis l'accent sur la n�cessit� de �la v�rit� des prix� sur la base de �la v�rit� et de la ma�trise des co�ts de production�, ainsi que sur �la mise � disposition de moyens sp�cifiques en mati�re d'organisation, coordination, gestion et validation � tous les niveaux�. C. B. BILAN FISCAL 2004 Les pr�visions largement d�pass�es Approch�s hier lors de cette rencontre, des responsables de la Direction g�n�rale des imp�ts (DGI) ont assur� que les pr�visions de 2004 ont largement d�pass�, de 13%, les pr�visions de 2003, gr�ce notamment � un effort syst�mique d'�valuation des performances et une meilleure �visibilit�. Cela �tant, la Direction g�n�rale des entreprises (DGE) n'est pas encore lanc�e officiellement selon un repr�sentant de la DGI qui a fait �tat de �l'attente des orientations gouvernementales � relativement au projet de loi de finances compl�mentaire, dont l'�laboration est du ressort de la direction du budget. C. B.
FINANCEMENT DU D�VELOPPEMENT DURABLE Appel � l'expertise nationale et internationale Le financement du d�veloppement durable ou le th�me de cette rencontre pr�vue sur deux jours et qui b�n�ficie de l'expertise nationale et �trang�re dont celle d'experts du Programme d'action m�diterran�enne et de l'Agence fran�aise de ma�trise de l'�nergie (ADEME), M. Lucien Chabason et Mme Michelle Pappalardo qui ont pr�sent� des communications sur �la gestion des biens environnementaux en M�diterran�e : le�ons tir�es d'une exp�rience � la t�te du PAM� et �la pratique fran�aise pour le financement du d�veloppement durable�. En outre, les travaux de cette rencontre sont organis�s en ateliers et groupes de travail sur les th�matiques du Financement de l'Energie, le Financement des Ressources hydrauliques, le Financement des Ressources agricoles, le Financement de la lutte contre les pollutions, et la question du transfert durable de la ville de Hassi Messaoud.